RUGBYFinale à Londres: «Comment nos dirigeants ont-ils pu laisser faire ça?», s'emporte Boudjellal

Finale à Londres: «Comment nos dirigeants ont-ils pu laisser faire ça?», s'emporte Boudjellal

RUGBYLe président du RC Toulon en veut aux dirigeants français de ne pas avoir su amener le match contre Clermont en France...
Nicolas Camus

N.C.

Quand Mourad Boudjellal décide de parler, il n'y a qu'à s'asseoir et écouter. De passage en conférence de presse ce mardi, le président du RC Toulon s'est fait plaisir. A quatre jours de la finale de Champions Cup 100% française entre son équipe et Clermont, il en veut clairement aux dirigeants français, qui selon lui ne se sont pas assez battus pour que cette finale ait lieu dans l'Hexagone.

«C'est décevant. Je râle souvent face à la médiocrité de nos dirigeants, mais on a là un exemple vivant. Comment les représentants de la France à l'EPCR ont-ils pu laisser faire les Britanniques pour organiser cette finale à Londres?, interroge-t-il dans des propos repris par le site Rugbyrama. Il y a un énorme sentiment de gâchis par rapport aux supporters des deux clubs et du rugby tout court.»

«On n'est pas ennemis avec Clermont. Si demain ils sont envahis par je ne sais quel pays, on ira les défendre»

Relancé sur le fait qu'une finale franco-française n'était pas forcément prévisible, le président du RCT n'en démord pas: «Comment peut-on concevoir que la France, qui est partie prenante dans l'organisation de cette nouvelle Coupe d'Europe, ne puisse pas organiser cet événement? Déjà, l'an passé, la finale était promise à Paris, puis le champion d'Europe est depuis deux ans français, le Top 14 est un championnat majeur... Comment avec tout cela, on peut prévoir d'organiser la finale à Londres?»

D'ailleurs, des places (quasiment) gratuites sont disponibles pour cette finale. Car si elle est particulièrement alléchante d'un point de vue français, cette affiche ne passionne que moyennement les Anglais. Et les organisateurs craignent que les 80.000 sièges de Twickenham ne trouvent pas preneurs.

Ce serait bien dommage, la rencontre vaut le détour. Une grosse rivalité est née entre l'ASM Clermont-Auvergne et le RCT depuis quelques années. Même si pour cette fois, l'homme d'affaires varois s'est montré moins offensif que d'habitude. «On n'est pas ennemis avec Clermont. Si demain ils sont envahis par je ne sais quel pays, on ira les défendre. Jusqu'à preuve du contraire on fait partie de la République», dit-il. Du grand Boudjellal, vraiment.