De notre envoyé spécial à Monaco

Déjà, ils avaient passé les poules. Puis est venu l'improbable match à l'Emirates et cette victoire 3-1, sur laquelle ils ont capitalisé pour passer l'écueil des huitièmes de finale. Et à peu de choses près, comme marquer quand on est seul à cinq mètres du but ou un arbitrage légèrement plus favorable, ils auraient pu voir le dernier carré de la Ligue des champions... Alors même si la frustration était immense à la sortie du stade, mercredi soir, les Monégasques se sont présentés face à la presse le torse bombé. «On est fier, quand même, d'autant que personne ne nous attendait là, explique Layvin Kurzawa. Il y a des regrets parce qu’il y avait la place pour passer, mais ce n'est pas tout le monde qui joue un quart de finale de Ligue des champions.»

L'ASM quitte la Ligue des champions pleine de regrets

Plus jeune équipe du top 16 européen, l'ASM, si elle n'a pas toujours emballé son monde par un jeu flamboyant, a été étonnante. Jusque dans son insolente volonté de bousculer la Vieille Dame. «Il nous a juste manqué ce but. La différence s’est faite sur l’efficacité dans les 25 derniers mètres, juge Ferreira Carrasco. Au moins, tout le monde s’est rendu compte que Monaco a le niveau Ligue des champions.» «On a fait un grand match, embraye Abdennour. Sur tous les plans, tactique, technique et physique, on était meilleur».

Cela ne suffit pas toujours. L'inexpérimentée équipe de Jardim paye pour apprendre. «Ça donne envie de revenir. On veut y goûter à nouveau la saison prochaine», reprend Kurzawa, alors que Monaco vient de chiper la 3e place à l'OM en championnat. Voilà qui finirait de donner le sourire à tout le monde dans les hautes sphères de la Principauté. «J'ai parlé avec le Prince, le président, on est tous très fiers de ce parcours, de tous les efforts, de l’état d’esprit, des qualités démontrées», raconte le vice-président Vasilyev. A peine deux ans après la remontée en Ligue 1, la vitrine du Rocher brille de nouveau.