NATATIONCocaïne et natation... Le livre brûlot d'Amaury Leveaux

Cocaïne et natation... Le livre brûlot d'Amaury Leveaux

NATATIONL'ancien nageur sort «Sexe, drogue et natation» (Fayard), un livre qui devrait faire beaucoup de bruit...
Antoine Maes

A.M. avec AFP

Amaury Leveaux s'est retiré des bassins, mais ne devrait pas tarder à faire du bruit. Beaucoup de bruit. Le quadruple médaillé olympique risque de mettre le feu aux piscines avec son livre «Sexe, drogue et natation» (Fayard), qui sort mercredi. Il y décrit par exemple l'usage par les nageurs français de cocaïne. «Certains d'entre nous ne crachent pas sur un petit rail de temps en temps. Pour d'autres (...) c'est carrément une autoroute couverte de poudre blanche sur laquelle ils glissent à vitesse grand C, comme Cocaïne», écrit-il. Il assure que cette drogue, qu'il a lui-même essayée à quelques reprises, est consommée à la fois dans un cadre festif et comme «produit dopant» car «euphorisant».

«Les amateurs de natation (...) seraient étonnés de découvrir tout ce qui se passe en coulisses», poursuit-il. Et de décrire un «beau gosse de l'équipe de France, chouchou du grand public» en train de «sniffer un rail de coke entre (les) seins» d'une attachée de presse lors d'une soirée aux jeux Olympiques de Londres en 2012.

Les Marseillais ont «un melon gros comme ça»

Autre cible de Leveaux: les membres du Cercle des nageurs de Marseille - Fabien Gilot, Frédérick Bousquet, Florent Manaudou ou Camille Lacourt - qui font «les beaux avec un melon gros comme ça». Il n'épargne pas la Fédération française, des «dinosaures» qui veulent «profiter du système», «écumer les bons restos, siffler de grands vins».

L'ex-nageur de 29 ans, qui a pris sa retraite en 2013, assure avoir voulu raconter «l'envers du décor». «J'en ai marre de lire des livres de souvenirs gnangnan et des autobiographies à l'eau de rose», écrit le natif de Belfort, qui était un champion fantasque et talentueux. Leveaux, qui n'a jamais brillé par son sérieux à l'entraînement, revient sur ses écarts («Le rosé, mon péché mignon»). Et consacre un chapitre à son amour «platonique» pour Laure Manaudou, qui occupe «une place à part dans (son) cœur».

Lorsqu'il aborde le dopage, le livre est souvent allusif, dans un souci manifeste de ne pas donner prise à d'éventuelles poursuites.