Ligue des champions: Contre Paris, le Barça a donné le ton (à la catalane)
FOOTBALL•Les Parisiens n'ont pas fait le poids face à Barcelone...Romain Baheux
C’est l’histoire d’un rendez-vous complètement raté, celui qui tourne dans la tête des supporters pendant des années. C’est l’histoire d’un PSG puni au Parc des Princes dans la rencontre la plus humiliante depuis l’arrivée des dirigeants qataris dans la capitale. C’est l’histoire d’une cinglante défaite (1-3) contre le Barça en quart de finale de Ligue des champions et d’un rêve de dernier carré de C1 déjà très lointain avant même la manche retour en Catalogne mardi.
Paris a vécu l’enfer, illustré par deux minutes terribles où il a perdu son capitaine Thiago Silva sur blessure (20e), contraignant Laurent Blanc à faire rentrer un David Luiz promené sur les autres réalisations barcelonaises, dans la foulée de l’ouverture du score de Neymar (0-1, 18e). Un brouillon de football que l’on résumera à un pressing trop peu efficace, un Cavani complètement hors sujet et un Van der Wiel martyrisé. Soyons honnêtes, on était soulagés de voir le PSG quitter la pelouse avec un unique but dans la musette malgré le poteau de Messi (14e) et la fébrilité de l’ensemble.
Barcelone sans forcer
Le pire dans tout ça? C’est que le Barça, bousculé ici-même un soir de septembre si lointain mercredi, n’a pas trop forcé son talent. On pensait que les Catalans allaient gérer leur avantage face à un PSG un brin revigoré mais Luis Suarez avait d’autres plans. En une accélération, trois défenseurs transformés en plots de chantier et un Sirigu défaillant, l’Uruguayen a montré toute sa classe (0-2, 67e) avant de parfaire le caractère humiliant de la défaite (0-3, 79e). Certes, le but de Gregory Van der Wiel (1-3, 82e) a réchauffé le Parc des Princes mais Paris, certes renforcé par Zlatan Ibrahimovic et Marco Verratti au Camp Nou, devra quand même marquer trois buts à l’une (la?) des meilleures équipes d’Europe sur sa pelouse pour se qualifier. Ça serait une superbe histoire mais là, tout de suite, on a du mal à y croire.