FOOTBALLJuventus-Monaco: Moi Landry Bonnefoi, cinq ans à Turin, aucun match joué

Juventus-Monaco: Moi Landry Bonnefoi, cinq ans à Turin, aucun match joué

FOOTBALLL'actuel gardien de Châteauroux a passé cinq ans à la Juventus sans jouer le moindre match officiel...
François Launay

François Launay

Toutes les stars de l'histoire du foot français y sont passées. Platini, Zidane, Deschamps, Thuram, Vieira, Henry, Trezeguet ou encore Pogba... La Juventus, qui reçoit Monaco mardi en quart de finale aller de la Ligue des champions, a souvent eu le nez creux pour aller chercher nos meilleurs joueurs. Mais la Vieille Dame s'est aussi parfois plantée. Vincent Péricard, Olivier Kapo ou encore Jocelyn Blanchard en sont des exemples. Même chose pour Landry Bonnnefoi. L’actuel gardien de Châteauroux, lanterne rouge de Ligue 2, a pourtant passé cinq ans sous le maillot bianconero.



Buffon lui a barré la route

Pourtant, il n'existe aucune image de son passage à la Juventus. Et pour cause, Landry Bonnefoi n'a jamais porté les couleurs turinoises en match officiel. «J’ai juste joué des matchs amicaux. Il faut dire que quand je suis arrivé, un très grand gardien a débarqué au même moment. Gianluigi Buffon avait 23-24 ans donc il jouait la quasi-totalité des matchs», se souvient le gardien.



«Quand j'ai lu dans le journal Bonnefoi à la Juve, j'ai cru qu'on parlait de quelqu'un d'autre»

Hormis ce très faible temps de jeu, Bonnefoi n'a pourtant aucun regret de son aventure italienne. Un conte de fées commencé au printemps 2001 au petit-déjeuner. «A l'époque, j'avais dix-huit ans et je commençais ma première saison avec le groupe pro à Cannes qui évoluait en Ligue 2. Mais un matin, je me lève, j'ouvre Nice Matin et je lis «Bonnefoi à la Juve». Je me dis d'abord que ça doit être quelqu'un d'autre puis j'appelle mon agent qui me confirme les pourparlers. Je pars faire un essai là-bas qui s'est bien passé. Même si au début, on se demande vraiment ce qu'on fait ici au milieu de très grands joueurs comme Del Piero, Davids, Thuram, Trezeguet ou encore Ibrahimovic», raconte Landry Bonnefoi.



Premier match sur le banc à Old Trafford

Après une première saison en équipe réserve, Bonnefoi intègre le groupe pro l'année suivante comme gardien numéro 3. Et pour son premier match sur le banc, il prend une énorme claque. «Ça s’est passé en Ligue des champions à Manchester en février 2003. Là je me dis que deux ans avant, j’étais avec les moins de 17 ans à Cannes. Se retrouver sur le banc à Old Trafford était très fort».



Retour sur terre

Mais les années passent et Bonnefoi ne voit pas sa situation avancer. Buffon indéboulonnable, il se résigne à partir à Metz en juin 2006. Un vrai retour sur terre loin du clinquant de la Juventus. «Je m'y étais préparé. En passant d’un grand club à un club moins huppé, je savais que ça allait changer énormément», assure le gardien castelroussin. Depuis, de Metz à Châteauroux en passant par Dijon, Amiens ou Bastia, sa carrière n'a pas pris le chemin escompté. «C'est sûr qu'aller en finale de la Ligue des champions va être plus compliqué maintenant (sourire). Mais grâce à la Juve, j'ai connu des moments fabuleux. C'est ma plus belle expérience professionnelle même si je n'y ai pas joué». Une expérience dont il retient surtout la culture de la gagne râbâchée à longueur de temps à Turin. Toujours utile quand on joue le maintien avec Châteauroux.