Suaudeau, un seul être vous manque...
Le départ définitif de Jean Claude Suaudeau, en 1998, a été un premier coup dur pour les Canaris. Un an plus tôt, le maître des lieux tire sa révérence d'entraîneur de l'équipe professionnelle sans que personne ne s'y attende, à quelques jours seulem...©2007 20 minutes
Le départ définitif de Jean Claude Suaudeau, en 1998, a été un premier coup dur pour les Canaris. Un an plus tôt, le maître des lieux tire sa révérence d'entraîneur de l'équipe professionnelle sans que personne ne s'y attende, à quelques jours seulement de la reprise du Championnat « Sur le moment, il nous a mis dans l'embarras », précise le président de l'époque, Jean René Toumelin. Mais « Coco » n'en peut plus, il est las. Une fois de plus, le FCNA n'a pu retenir ses joyaux (Loko, Karembeu, Ouédec, Pédros, Makélélé et N'Doram, champions de France en 1995). « Le club est mal », diagnostique même celui qui est considéré comme l'un des tout meilleurs techniciens français. Tout en désignant son successeur - Raynald Denoueix, responsable du centre de formation entre 1982 et 1997 -, Suaudeau reste néanmoins présent dans les murs de la Jonelière. « Je voulais mettre en place un projet », dit aujourd'hui l'ex-grand timonier de la maison jaune. Pour moi, la pérennité du club passait par une politique de continuité. Il s'agissait d'entretenir l'idée de jeu de José Arribas [entraîneur entre 1960 et 1976], tout en la faisant évoluer. Pour cela, il y avait un travail de supervision à réaliser... ».
Mais le poste de directeur technique que Suaudeau souhaite créer ne verra jamais le jour. « Il y avait des gens à qui ça ne convenait pas ! » Une allusion voilée aux représentants de la mairie, qui siégeaient alors au sein du conseil d'administration du club. Claude Boumard en faisait partie : « Coco était l'homme de la situation. Je lui ai moi-même demandé de réfléchir à un projet visionnaire, mais je n'en ai jamais eu connaissance. »