FOOTBALLLigue 2: Nîmes, rétrogradé, entre gueule de bois et volonté de fer

Ligue 2: Nîmes, rétrogradé, entre gueule de bois et volonté de fer

FOOTBALLLa LFP a décidé mardi de rétrogradé le club d'une division à l'issue de cette saison...
Nicolas Camus

N.C. avec AFP

«Un genou à terre» mais «on va s'en sortir»: au lendemain de la rétrogradation du Nîmes Olympique dans l'affaire des matchs présumés truqués de L2, l'abattement se mêlait à la volonté de se battre ce mercredi au centre d'entraînement. Christian Perdrier s'est réveillé avec «la gueule de bois». «Abasourdi», «incrédule», le président du club reste encore sous le coup de la lourde sanction assenée mardi par la commission de discipline de la LFP: la rétrogradation du club d'une division au terme de la saison.

«Fallait-il aller aussi loin dans cette dramaturgie?, lance-t-il sur le parking du centre d'entraînement de la Bastide. Cette condamnation est un tacle par-derrière. Cette injustice m'a mis un genou à terre». Nîmes paie les tentatives d'arrangement sur quatre matchs de la saison dernière dont ont été reconnus coupables d'anciens dirigeants du club, Serge Kasparian (alors actionnaire principal) et Jean-Marc Conrad (alors président). «J'ai beaucoup de colère vis-à-vis de Jean-Marc Conrad. Il a voulu laisser une empreinte dans le club, il a bien réussi», ironise l'entraîneur José Pasqualetti, arrivé aux commandes de l'équipe en juin dernier.

« Le Président du N.O., Christian Perdrier: «Le Nîmes Olympique va se battre jusqu’au bout.» Suite à la décision de... http://t.co/B55zhOsavm — Nîmes Olympique (@nimesolympique) 17 Mars 2015 »

Perdrier compte bien défendre son club par tous les moyens légaux. «On va s'en sortir, on fait appel et on ira jusqu'au bout», assure-t-il. Le sentiment d'injustice domine chez la vingtaine de supporteurs présents à l'entraînement des Crocodiles, comme Yann, qui les suit depuis 30 ans: «C'est la catastrophe et ça fait mal. Aujourd'hui, on en veut énormément à Jean-Marc Conrad, le beau parleur qui promettait monts et merveilles».

«Dix matchs pour inverser le sens de notre histoire»

«C'est une honte cette sanction, ça me fait de la peine, je suis écœuré», abonde Maurice. «On en a pris plein la tête, la Ligue a voulu faire un coup», fulmine à ses côtés un troisième supporteur. Parallèlement au volet procédural, il reste le terrain pour se sauver, selon Christian Perdrier. Nîmes est actuellement 8e à 7 points de Dijon, 3e. «Terminer la saison dans les trois premiers et accéder en Ligue 1 est la seule solution pour rester en Ligue 2 et on va se battre pour cela», dit le président.

Mercredi matin dans les vestiaires avant l'entraînement, il a demandé à ses joueurs, huitièmes à 7 points de Dijon, troisièmes, «d'être fiers. Depuis le mois de janvier, on est le meilleur club de Ligue 2 et on a dix matchs pour inverser le sens de notre histoire». Première étape, dès vendredi face à Tours pour la 29e journée de L2.