Monaco-Arsenal: Selfie tristounet et silences gênants, la joie des Monégasques était toute relative après la qualification
FOOTBALL•Ils se sont fait bouger par Arsenal…B.V., à Monaco
De notre envoyé spécial à Monaco,
L’explosion après le coup sifflet final a été à la hauteur du soulagement. Archi-dominés par Arsenal, les Monégasques savent qu’ils s’en sortent plus que bien en se qualifiant malgré cette sale défaite (0-2). A tel point d’ailleurs qu’il régnait une ambiance étrange quelques minutes après la rencontre, passée l’euphorie du résultat. Pas de tour d’honneur pour aller saluer les supporters ou fêter avec eux ce qui n'est pas la moitié d'un exploit, aucun scène de liesse, nada.
Et devant la presse? Personne ou presque. Certains joueurs prennent une porte dérobée, d’autres passent sans parler. «C’est toujours comme ça ici», se lamente un journaliste local. On veut bien, mais c’est quand même pas tous les jours qu’ils se qualifient pour un quart de finale de Ligue des champions. Alors la joie, c’est le vice-président du club, Vadim Vasilyev, qui la communique: «C’est formidable pour le club d’être parmi les huit meilleures équipes d’Europe. C’était déjà incroyable d’être en huitièmes, alors en quart…»
«On a refusé le jeu»
Il faut dire que Monaco a souffert. Et pas qu’un peu. Le genre de match qui te ramène un peu sur terre après la balade de Londres, il y a trois semaines. «On a été mis en difficulté assez tôt dans la partie, explique le milieu Geoffrey Kondogbia à BeIn Sports. Le premier but nous a fait mal, on l'a pris tout seul. Ensuite, on a refusé le jeu ce qui nous a mis en difficulté.» Les Monégasques sont passés à une parade près d'être les premiers à se faire renverser une victoire 1-3 à l'aller dans l'histoire de la Ligue des champions, et ils le savent. «On a eu peur à 0-0, à 1-0 aussi. Et à 2-0 c'était le stress, résume parfaitement Nabil Dirar. On a essayé de prendre le moins de risques possibles mais les dix dernières minutes ont été très difficiles.»
Alors forcément, quand on passe par la petite porte, on ne l’ouvre pas avec la même assurance qu’une porte de saloon. Et dans le vestiaire? «On était heureux même si on a encaissé deux buts», décrit le défenseur Aymen Abdennour. «Les joueurs étaient contents mais ce n'était pas la même joie qu'après le match de Londres», tempère d'ailleurs Vasilyev. Ce selfie d'équipe posté sur le compte de Joao Moutinho, avec la moitié de l’équipe qui fait la gueule, confirme. On a connu plus festif comme qualification.
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Allez @asmonaco! Quartos de final da Champions!
Allez @asmonaco! Quartos de final da Champions!
Une photo publiée par joaomoutinho8 (@joaomoutinho8) le 17 Mars 2015 à 16h06 PDT