Gaël Monfils a annoncé vendredi son forfait pour le premier tour de Coupe Davis avec l'équipe de France contre l'Allemagne, du 6 au 8 mars à Francfort, à la demande de son entraîneur Jan De Witt qui le juge hors de forme. «Pour être honnête, ça vient plus de Jan (De Witt) que de moi. Jan estime que je cours après ma forme, que je n'ai pas fait la période foncière qu'il aurait souhaitée et que mes résultats sont moyens. Il trouve que je joue trop. C'est pour ça qu'il ne voulait pas que je vienne ici», a-t-il déclaré dans les colonnes de L'Equipe, qualifiant la décision de véritable «crève-coeur».

«Il y a pas mal de ses décisions que j'ai outrepassées et ça l'agace énormément»

«Avec Jan, ça se passe très bien, mais il y a pas mal de ses décisions que j'ai outrepassées et ça l'agace énormément. Il ne m'a pas posé un ultimatum mais presque. Il m'a dit: Si tu prends un entraîneur c'est pour l'écouter», a continué le 21e joueur mondial. Le capitaine de l'équipe de France, Arnaud Clément, «n'est pas d'accord» mais «respecte» ce choix, a confié Monfils. Les autres Bleus «Gilles (Simon), Richard (Gasquet), Jo (Tsonga) comprennent mon choix», a affirmé le joueur âgé de 28 ans. «Si ça se passe mal (en Allemagne), je serai là pour le match de barrages», a assuré Monfils.

Le N.3 français a expliqué avoir du «décaler» son entraînement pour participer au tournoi exhibition IPTL en décembre, avoir connu des «soucis personnels» et avoir eu la grippe en janvier lors du tournoi ATP de Montpellier. Monfils a étrenné son partenariat avec l'entraîneur allemand lors de l'Open d'Australie en janvier. Un pari censé lui permettre d'exploiter son potentiel pour « gagner un Grand Chelem », selon les termes de son entraîneur repris par le joueur lui-même. Le Francilien était plus ou moins livré à lui-même depuis novembre 2012 et sa séparation d'avec Patrick Chamagne.