«Deflategate»: Tom Brady jure qu'il n'a pas dégonflé les ballons
FOOT US•Le quarterback des Patriots s'est exprimé, jeudi, après son coach...Philippe Berry
«Je n'ai pas modifié les ballons.» Tom Brady s'est fait sérieux, jeudi, alors que la NFL a ouvert une enquête sur les ballons des Patriots qui étaient légèrement dégonflés à la fin du match lors de la finale de conférence contre les Colts, le week-end dernier.
«J'ai un process: avant chaque match, je choisis les ballons que je veux utiliser. Pour moi, ils sont parfaits. Je ne veux pas que quelqu'un les touche après ça, ajoute de l'air ou en enlève», a précisé le quarterback de New England lors d'une conférence de presse.
11 ballons sur 12 dégonflés
Alors qu'ils ont écrasé les Colts 45-7, certains soupçonnent les Patriots d'avoir volontairement dégonflé ses ballons, ce qui aurait permis à Brady de mieux les agripper dans le froid et la pluie (en NFL, chaque équipe utilise ses ballons en attaque). Après le match, la ligue a constaté que 11 des 12 ballons de New England étaient dégonflés de 2 PSI (pound per square inch), soit une pression environ 15-20% plus faible que celle imposée par le règlement.
Dans l'absolu, la victoire écrasante de New England ne peut pas être attribuée seulement à cet avantage supposé: ils ont notamment marqué trois touchdowns en courant. Mais ce n'est pas la première fois que l'équipe, qui a remporté trois Super Bowls dans les années 2000, est accusée d'avoir triché.
Les Patriots condamné en 2007 pour espionnage
Jeudi matin, c'est l'entraîneur des Patriots, Bill Belichick, qui a botté en touche. «Quand j'ai pris connaissance de cette histoire, cela m'a choqué. J'ai appris plus de choses sur la question du gonflage des ballons en trois jours que durant mes 40 ans en NFL», a juré celui qui avait été condamné à une amende de 500.000 dollars en 2007 pour avoir espionné les directives des New York Jets.
A neuf jours du Super Bowl, qui opposera New England au champion sortant, Seattle, tout le monde ne parle que du «deflategate». La ligue devrait cette fois vérifier les ballons juste avant le coup d'envoi, et pas deux heures avant comme lors du match controversé. Le quarterback des Seahawks, Russel Wilson, a préféré en rire, jeudi, lançant: «Tant que le ballon a des lacets, ça me va.»