RUGBYOlivier Magne magnanime avec la simulation de Yoann Huget

VIDEO. Simulation de Huget: «On ne peut pas comparer le rugby au football», assure Olivier Magne

RUGBYLe Toulousain a été averti pour son comportement lors du match contre Bath...
Romain Baheux

Propos recueillis par Romain Baheux

Des cris d’orfraie des puristes sur les réseaux sociaux, des excuses sur Twitter et un avertissement de la commission de discipline. Un peu plus et Yoann Huget devait s'autoflageller pour sa simulation grossière lors du match entre le Stade Toulousain et Bath dimanche.



Pointé du doigt, le comportement de l'ailier international est-il un cas isolé? Ex-international tricolore (90 sélections) et entraîneur des avants de l'équipe de France des moins de 20 ans, Olivier Magne réfute toute évolution de son sport et refuse la comparaison avec le football.

Une simulation comme celle de Yoann Huget est-elle de plus en plus courante dans le rugby?

Pour être honnête, je n’en ai jamais vu que ce soit du genre chez les jeunes ou chez les seniors. Quand il y a «simulation», c’est sur la gravité de la blessure. Il y a des coups portés mais la manifestation de la douleur peut être plus ou moins proportionnelle à la violence du choc. C’est bien plus une amplification, une petite claque qui devient plus importante. En général, il y a souvent explication entre les deux personnes. Une simulation pure, c’est la première fois que j’en vois une.

On ne peut donc pas parler d'un comportement qui se généralise?

C’est trop isolé. Yoann s’en veut énormément après cette simulation. C’est un cas qui ne concerne que lui. Ce que l’on peut voir, ça n’est pas comparable à ce qu’il y a dans le foot. Entre nous, on rigole quand on voit un footballeur se rouler par terre alors qu’il n’a pas été touché. Là, je pense qu’on ne reverra pas ce genre de geste. Le ridicule ne tue pas mais ça doit mettre un coup au moral.

Comment expliquer les discours agacés des puristes sur son geste?

On est encore un sport où il n’y a pas de simulation. Les joueurs ont une honnêteté sportive par rapport à ça, on n’en rajoute pas pour que l’adversaire se prenne un carton jaune. Tout le monde est fier de cet aspect. Quand il y a une blessure, c’est vraiment que c’est important. C’est une chasse-gardée de notre sport, on essaie de ne pas tomber dans ces travers.