Haters gonna love it. Souvent, à la lecture des commentaires des internautes concernant le Dakar, on se demande bien ce que certains feraient début janvier sans le fameux rallye-raid. L’immense majorité des interventions ne concernent en effet ni la beauté des paysages, ni l’aventure humaine, et encore moins le sport mécanique. Exemple le plus frappant: mardi soir, l’article de notre envoyé spécial au sujet de la mort du pilote polonais Michal Hernik suscite un seul avis, de PascalCH: «Ha! Quand même, on a failli attendre!»

Clairement, le Dakar engendre une course aux trolls. Dont les sujets de prédilection sont la pollution, l’argent et les accidents, mais surtout ceux concernant des spectateurs. Sur le blog du motard Bruno Da Costa, hébergé par 20 Minutes, Heddie s’enflamme: «Vraiment ce Dakar est épouventable !! Non seulement il pollue mais en plus, il tue sans aucun scrupule de la part des pilotes. Une vache et combien d'hommes victimes innocentes de ce rallye imbécile.»

Une course «pour riches»

Certains reprochent aussi à la course d’avoir perdu son caractère originel. Celle d’une véritable aventure, à la dure et sans assistance. Qui aurait disparu depuis le départ du Dakar en Amérique du Sud, selon certains internautes, comme Sorayan77, qui commente une interview d’Etienne Lavigne, le directeur de la course: «Le Dakar est une course d'endurance pour riches dorénavant et ceci depuis plusieurs années. Alors qu'a son origine, le Dakar était pour tout le monde. Elle n'a plus aucun intérêt sauf pour certains people en mal de sensation forte.»

Heureusement, certains préfèrent l’humour quand il s’agit de donner leur avis, comme Koane, réagissant à un article sur Nani Roma: «Le Dakar en Argentine? Après on dira que les Français sont nuls en géo.»

Et parfois même, ils font rire à leurs dépens, surtout sur Facebook: «Africa mon amour, tes envahisseurs sont là !!!!» (Patrick), «pour voir des milliardaires aller vite devant des gens qui n’ont même pas de voiture…» (Zoltan Mac Gregor) ou «faire le Paris Dakar, c’est comme si vous faites la guerre en Syrie» (Adel Moubarak).