Mercato: Hatem Ben Arfa prépare un film retraçant sa carrière
FOOTBALL•Actuellement sans club, l’international français sera l’objet d’un film en immersion réalisé par Bruno Sevaistre, qui avait déjà filmé Ben Arfa dans le documentaire A la Clairefontaine…Julien Laloye
Il est quelque part dans la région parisienne, en train de soigner sa condition physique, dans l’espoir d’un énième rebond. Hatem Ben Arfa, dont le prêt à Hull City a fait long feu, ne retournera pas à Newcastle, ou Alan Pardew ne veut plus de lui. Mais à 27 ans, il n’enterrera pas sa carrière au Qatar ou en Russie. «On a toujours refusé les propositions exotiques, c’est n’importe quoi de dire qu’il va finir là-bas, explique Michel Ouazine, son conseiller. Il y a beaucoup de clubs qui s’intéressent à lui malgré tout ce qu’on dit. Il aura un nouveau club en janvier, ce ne sera pas un problème, ne vous inquiétez pas».
«Une manière d’équilibrer la balance»
Au Brésil? En Ligue 1? En Grèce, où l’Olympiakos serait revenu aux renseignements après avoir déjà tenté sa chance quand Ben Arfa jouait à l’OM? En attendant de se décider, l’ancien lyonnais continuera, en parallèle, à travailler sur un projet d’un film «en immersion» sur sa carrière, réalisé par Bruno Sevaistre, celui-là même qui avait révélé le jeune homme – et son caractère fougueux, Abou Diaby peut en témoigner - dans la série «A la Clairefontaine», diffusée sur Canal + au début des années 2000. Devenus amis, les deux hommes ont lancé le projet au 2010, à la fin de l’époque marseillaise de Ben Arfa.
«Je me sens un peu responsable de toute cette surmédiatisation autour d’Hatem et des conséquences que cela a pu avoir sur sa carrière, confie le réalisateur à 20 Minutes. Ce film, ou cette série, on ne sait pas encore, c’est une manière d’équilibrer la balance». Et de raconter la vie d’un footballeur à la marge, qui a semblé souvent faire le contraire de ce qu’on attendait de lui, malgré un caractère attachant. «On n’y voit pas toujours Hatem à son avantage. Il m’a fait une confiance aveugle. Je l’ai filmé en train de pleurer, en train de se disputer avec des proches, mais c’est un garçon tellement à l’opposé de sa réputation. Il est sensible, touchant, fragile… Les gens n’ont pas idée des obstacles qu’il a dû surmonter dans sa carrière».
«Les gens n’ont pas idée de ce qu’il a dû surmonter»
Il n’y est pas toujours parvenu, d’ailleurs. Jusqu’à se retrouver coincé sur une aire d’autoroute entre Newcastle et Hull un 1er septembre à 23h30, sans savoir si le transfert allait se faire ou pas. Une scène qui ne sera pas coupée au montage, comme les doutes de Ben Arfa pendant sa rééducation après sa terrible fracture à la jambe. Le produit fini ne sera pas visible tout de suite. Peut-être pas après la fin de carrière de l’international français, comme c’était prévu au départ, mais du moins quand il aura retrouvé une certaine stabilité sportive. «On ne veut pas faire un coup, sinon on l’aurait sorti il y a longtemps, au moment de l’Euro 2012 confie Sevaistre. On va attendre que ça aille mieux. Mais Hatem est un état d’esprit très positif. Il va rebondir». Au moins au cinéma.