Ligue 1: Battu à Guingamp, le PSG est en souffrance
FOOTBALL•Le club de la capitale enchaîne un deuxième revers de suite…Romain Baheux
Désolé pour Nasser al-Khelaïfi mais la défaite du PSG à Barcelone n’a pas été, comme le président parisien l'espérait, «la dernière de la saison». Après avoir perdu la première place de son groupe de Ligue des champions mercredi (3-1), Paris a bouclé sa semaine noire en chutant à Guingamp dimanche (1-0). Invaincus avant le voyage en Catalogne, les partenaires de Zlatan Ibrahimovic enchaînent deux revers. Le PSG ne va pas bien et plusieurs problèmes sautent aux yeux.
Un entraîneur critiqué
Le procès de Laurent Blanc avait débuté après la défaite contre Barcelone, le revers breton a encore mis en lumière ses responsabilités. Au Roudourou, l’ex-sélectionneur des Bleus avait effectué un seul changement dans le onze de départ aligné mercredi en titularisant Lavezzi, avec le résultat que l'on connaît. Excellent au match aller contre Barcelone, Marquinhos n’a pas décollé du banc lors des deux dernières rencontres malgré les mauvaises performances de David Luiz et Thiago Silva. Déjà critiqué pour avoir sorti un excellent Marco Verratti au Camp Nou, Laurent Blanc risque-t-il sa place alors que son équipe est deuxième de Ligue 1 et qualifiée pour les 8es de finale de la C1?
«J’ai un soutien total de mes dirigeants, a glissé le coach au micro de Canal+. C’est surtout qu’il faudrait avoir une équipe. Avec ça, on aurait pu faire un résultat ici.» En conférence de presse, Laurent Blanc a quand même admis la précarisation de son statut. «Un entraîneur est toujours en danger quand il perd. On vient d'enchaîner deux défaites, même si cela fait depuis le 7 mai qu'on ne perdait pas. Ça peut aller très vite dans un club, ça peut aller très vite dans le football. C'est le métier qui veut ça, encore plus au PSG parce que c'est un grand club et que ça va faire beaucoup beaucoup beaucoup de buzz notre défaite.» Pour l'instant, l'entraîneur parisien bénéficie du faible nombre d'entraîneurs capables de prendre la relève dans l'immédiat. Une toute petite garantie.
Des cadres en difficulté
On ne respecte plus rien. Annoncé comme la meilleure charnière du monde, le tandem Thiago Silva-David Luiz a souffert face aux accélérations et aux dribbles de l'attaquant guingampais Claudio Beauvue. Décevant à Barcelone, le capitaine parisien traverse une mauvaise passe depuis plusieurs mois, marquée une fin de saison délicate et un Mondial raté. A la récupération, Thiago Motta n'a qu'un lointain air de famille avec le patron du milieu parisien qu'il était encore il y a quelques mois. Remplacé avant l'heure de jeu dimanche, l'international italien a été loin de son niveau tout comme Edinson Cavani, d'une maladresse confondante et Ezequiel Lavezzi. Bref, les cadres plongent. «On n'a pas le droit de faire ça, de se relâcher, regrette Blaise Matuidi, interrogé par beIN Sports. On n'est pas inquiets mais il faut faire attention.» Mercredi, lui et ses partenaires seront particulièrement scrutés à Ajaccio, où ils disputent un huitième de finale de Coupe de la Ligue.
Une équipe nerveuse
Peu après l'heure de jeu, le PSG occupe le camp guingampais. Au duel avec Lavezzi, Dorian Lévêque repousse le ballon de la main. Le geste, non-sanctionné par l'arbitre, aurait dû valoir un penalty et énerve au plus haut point les Parisiens. Particulièrement vindicatifs, Matuidi et Lavezzi écopent chacun d'un jaune. Sur le fond, difficile de leur donner tort mais l'ampleur de leur réaction illustre la nervosité actuelle dans les rangs du club de la capitale. On a ainsi vu Thiago Silva et David Luiz se chicaner après une relance ratée du capitaine parisien et Ezequiel Lavezzi bouder ostensiblement lors de son remplacement. «Je sais que vous allez chercher des dissensions dans le vestiaire, des distensions entre l'entraîneur et les joueurs, glisse Blanc. Non. Non. Mais il faudra gagner des matchs.» Pour l'instant, ils n'y arrivent plus.