Finale de la Coupe Davis: Quand Stanislas Wawrinka chambre les Français
TENNIS•Vainqueur de la Coupe Davis pour la première fois de sa carrière, le numéro 4 mondial a voulu remettre à sa place l'équipe de France...François Launay
De notre envoyé spécial à Lille,
Les yeux rouges, un grand sourire aux lèvres, les joueurs suisses sont arrivés en conférence de presse après avoir bien fêté leur première victoire en Coupe Davis dans le vestiaire. Sans doute l'effet du champagne consommé pour fêter comme il se doit ce succès. Chambreurs, Roger Federer et Stanislas Wawrinka ont fait rire l'assistance comme après cette question lancée en français par un confrère. «Vas-y Stan, tu parles mieux français que moi», a lâché la légende suisse à son coéquipier. «Pas quand je suis bourré» lui a répliqué dans un grand sourire le numéro 4 mondial provoquant l'hilarité de la salle de presse.
Après avoir lâché, sans que personne ne le croit, que les Suisses n'avaient bu que de l'eau avant de venir devant la presse, Wawrinka a reconnu que le «pourcentage qu'on boive de l'alcool ce dimanche soir est très élevé».
«Nous, on a parlé sur le terrain avec la raquette»
Déchaîné, «Stan» en a aussi profité pour régler quelques comptes avec les Français. Avant la finale, le joueur s'énervait de voir les Bleus parler beaucoup de cette finale. Alors, à l'heure du résultat final Wawrinka s'est lâché. «Je crois que les bouteilles de champagne avaient été mises dans le vestiaire français mais ils les ont vite changé de place», a d'abord taclé le tennisman avant de développer sa pensée.
«J'ai dit avant la finale que les Français parlaient trop mais ce n'était que mon avis. Chacun prépare la Coupe Davis comme il le souhaite. Mais à la fin, nous avons parlé sur le terrain avec la raquette et c'est ce qui a donné ce résultat. On a été meilleurs et on a vu à quel point les choses pouvaient vite tourner», souligne Wawrinka qui est revenu sur la semaine écoulée. «En début de semaine, il y avait des pages et des pages sur la crise entre Roger et moi, entre Roger et son dos alors que tout était parfait chez les Français. Ils étaient prêts à partir à la guerre comme ils ont dit. Mais durant ce week-end, c'est l'inverse qui s'est passé. On a géré notre équipe comme on sait le faire avec des discussions et en se préparant le mieux possible. C'était un week-end très calme en dehors», a conclu Wawrinka dans un nouveau sourire, avant de quitter la salle et partir pour une soirée de fête mémorable.