Finale de la Coupe Davis: La victoire contre Federer «est le plus grand match de ma vie», estime Monfils
TENNIS•Vainqueur de Roger Federer dans le deuxième simple de la finale de la Coupe Davis, Gaël Monfils a permis à la France d'égaliser en sortant son meilleur tennis...François Launay
Il peut être détendu Gaël Monfils. Brillant vainqueur de Roger Federer en trois petits sets (6-1/6-4/6-3), le Parisien a régalé les 27.000 spectateurs du stade Pierre-Mauroy grâce à un tennis de rêve. «La Monf» a répondu présent le Jour J. De quoi lui donner un large sourire à l'issue de la rencontre.
Ça fait quoi de jouer un tel match contre Federer en finale de la Coupe Davis?
Avant la rencontre, j'étais très nerveux car Jo avait perdu. Ça m'a rajouté de la pression. On avait besoin de revenir dans la course. Il fallait que je démarre fort. J'ai aimé l'atmosphère de la salle. Le public était très bon. Il m'a beaucoup aidé en me donnant de l'énergie. J'ai eu aussi de la réussite sur les deux-trois premiers points. Au fur et à mesure, la pression a diminué. Une fois que tu es dans le match, tu as toujours la pression du match mais la vraie pression est oubliée. Parfois, ça peut durer un set ou deux pour que ça parte. Parfois, ça ne part pas du tout. Aujourd'hui, elle est partie très rapidement.
Avez-vous senti Roger Federer diminué?
C'est hyperdur car je ne le regarde pas forcément. Et puis je pars du principe que si Roger entre sur le terrain, c'est qu'il a envie de te battre. Il s'est senti diminué au Masters et il n'a pas joué la finale. S'il a joué aujourd'hui, c'est parce qu'il pensait gagner. Très vite, j'ai regardé le radar et j'ai vu qu'il servait à 200km/h. On a tous eu des pépins. Je me rappelle que je m'étais bloqué le dos à Montpellier. Je n'avais pas joué pendant trois jours et finalement j'ai gagné le tournoi. Roger Federer est plus fort que moi. S'il s'est fait mal, il s'est aussi reposé. Aujourd’hui, j'ai eu un peu plus de réussite. C'était plus dur pour lui en début de match, pas forcément à cause de la blessure. Mais il n'avait pas joué depuis cinq jours, il y avait de la tension aussi. Mais après ça, je suis au couteau. Je pense que je joue très bien et j'essaie de ne pas le laisser entrer dans son match.
Est-ce la plus belle victoire de votre carrière?
Elle fait partie du top 3. C'est une finale en France face à Roger Federer. C'est surtout par rapport au contexte. Tous ces éléments mis ensemble, je crois que c'est le plus grand match de ma vie. Dans ce top 3, il y a aussi la première fois où j'ai battu mon père mais mon meilleur match reste une défaite en 2004 à Bercy contre Hewitt (6-3/7-6).
Vous pourriez jouer un dernier match décisif dimanche. Ça vous fait envie?
Non. Je n'en ai pas envie pour plusieurs raisons. D'abord, je veux qu'on gagne 3-1 et deuxièmement, je pense que les gars sont prêts pour le double de samedi. Et celui qui va jouer avant moi dimanche, j'espère qu'il fermera la rencontre.