JO 2024 à Paris: Bernard Lapasset «comprend très bien les réserves d’Anne Hidalgo»
JEUX OLYMPIQUES•François Hollande s'est prononcé en faveur d'une candidature parisienne mais a été recadré par l'édile...Propos recueillis par Romain Baheux
Il a attendu les derniers instants de son intervention télévisée jeudi soir pour annoncer la nouvelle. «Favorable» à une candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2014, François Hollande a été rapidement contredit par Anne Hidalgo. La maire de Paris souhaite attendre janvier et les résultats de l'étude d'opportunité pour se prononcer sur le sujet. Président du Comité français du sport international, chargé de porter le projet à l'étranger, Bernard Lapasset revient sur ces prises de position.
Vous attendiez-vous à ce que François Hollande se positionne sur le sujet aussi rapidement?
On avait déjà rencontré le président de la République et il nous avait manifesté son intérêt pour ce projet. C’est lui qui a choisi le calendrier pour se prononcer sur le sujet. Pour nous, c’est une chance. C’est un enjeu national, pas juste une question qui concerne Paris et sa région. C’est l’occasion de porter l’image d’une France gagnante. Maintenant, ça ne va pas bouleverser le calendrier. La nouveauté, c’est que le mouvement sportif se veut leader. Ce ne sont plus les politiques qui manœuvrent.
Anne Hidalgo n'a pas suivi et attendra janvier pour se prononcer...
Je comprends très bien ces réserves. On est ambitieux mais responsables. Les Français font face à des difficultés et il faut se montrer raisonnable. L’enjeu économique est fort pour le pays. Ce ne sont pas juste 15 jours de Jeux olympiques et 15 jours de Jeux paralympiques, mais aussi un héritage pour tout le pays.
Ne craignez-vous pas que cela nuise à l'image de la candidature à l'international?
Les deux propos ne sont pas de la même teneur. Le président de la République s’est exprimé au nom de la France, c’est tout un pays entier qui va se mobiliser et ça, c’est une force. Ça rassure le CIO. Derrière, la Ville est dans le concret parce qu’elle a besoin de donner ses priorités sur les différents équipements. C’est une réalité à laquelle Mme Hidalgo s’est accrochée et on la partage. Elle connaît les enjeux, ça n’est pas une surprise.
Avez-vous l'impression que l'on redoute beaucoup l'échec d'une candidature en France?
Il y a toujours cette crainte, on vit dans la peur aujourd’hui. Maintenant, il faut bien voir ce que l’on a construit: un nouveau modèle de candidature avec le mouvement sportif qui dirige et qui gère le projet. C’est un signal fort qui peut renforcer les votes des participants. Ce ne sont pas les administrateurs qui sont mis en avant mais les athlètes.