OM: «Bielsa a le même caractère que nous», raconte Bengous, l'humoriste marseillais
FOOTBALL•Depuis quelques mois Bengous fait un carton sur Youtube avec ses sketchs sur l'OM. Il nous raconte comment il s'est pris au jeu...Propos recueillis par Camille Belsoeur
Bengous, son «nom de scène», a toujours vécu avec le stade Vélodrome sous le nez. Ses parents habitaient un appartement dans le grand immeuble qui fait face à la tribune Jean-Bouin, et l'humoriste de 24 ans habite maintenant dans une autre tour, à quelques dizaines de mètres de l'enceinte du boulevard Michelet. C'est dans son quartier, au bord du terrain de pétanque du coin où il apprécie le spectacle des boulistes un verre de pastis à la main, qu'on l'a rencontré.
La dernière chronique de vidéo de Bengous, où il évoque la Une «Et si c'était vrai?» de l'Equipe sur le PSG potentiel vainqueur de la Ligue des champions.
Bengous, comment as-tu commencé à faire des vidéos?
Cela m’est venu à l’instinct en fait. La vérité c’est que quand j’ai eu mon premier Iphone, j’ai commencé à faire des vidéos. Avant, à la base, je faisais plutôt juste des statuts sur Facebook. A partir de là, pleins de collègues à moi on commencé à me dire "pourquoi tu fais pas des vidéos ou des chroniques ?". La première vidéo que j’ai faite, c’est sur Oscar le chat (un chat torturé par un Marseillais) en revenant du travail, car à la base j’étais ambulancier. Je suis rentré chez moi et je me suis posé devant mon ordinateur. Et comme sur Facebook je suis sacrément actif, j’ai vu que cette affaire prenait de l’importance. J'ai posté une vidéo sur le sujet sur Youtube pour tous les calmer, et là des collègues m’appellent et me disent "ça a fait 10 000 vues sur Youtube ta vidéo". Donc je me suis lancé dans ce délire.
Quelle place tiens l'OM dans ta vie? Car tu fais souvent des chroniques sur le club...
Je suis Marseillais à la vie, à la mort. J’habite devant le stade. Je suis né dans le quartier. Cette passion que j’ai pour l’OM, je l’ai depuis ma naissance. En 93 j'avais 4 ans et j’étais terrifié par les feux d’artifice après la victoire en Ligue des champions. Tout le monde attaque l’OM, car c’est un club délicat, mais il ne faut pas faire d’amalgame car ça toujours été comme ça. Il y a toujours eu des problèmes dans ce club mais la ferveur est à 100% ici. On sera à jamais les premiers.
Marcelo Bielsa est-il un bon client pour toi dans tes vidéos?
À l'OM, tout ce qui est Amérique du Sud et surtout argentine, ça nous fait bander en fait. Je sais pas pourquoi on aime. Peut-être parce qu'ils ont les mêmes couleurs que nous. Et Bielsa il a le même caractère que nous, il gueule comme un malade sur ces joueurs, il est un peu fou.
Sais-tu si les joueurs de l'OM connaissent tes vidéos?
J’ai des contacts avec Gignac et Benjamin Mendy. Ils commencent à m’envoyer des petites vidéos sur Instagram en essayant de m’imiter car ils n'ont pas l’accent marseillais. Je sais que dans le vestiaire des mecs comme Lemina essayent aussi de faire des "oueskon va, keskon fait".
Comment choisis-tu tes sujets pour tes chroniques?
Je fais des vidéos sur l’actualité. Si demain il y a un truc qui m’agace, si je suis outré, je prend mon téléphone et je fais une vidéo. Parfois je m’y reprend à deux-trois fois pour faire une vidéo. C’est de l’improvisation pure et dure. Et je me lâche. Je n'écrit rien. Tout est dans l’instinct, c'est purement marseillais.
Joues-tu un peu de l'accent marseillais?
L’accent du sud ça apporte un peu de soleil (rire). J’aime bien en jouer. Quand tu prends l’accent et que tu parles de Marseille, de l'OM, ça donne le sourire aux gens.
Comment est née l’expression "oueskon va, keskon fait", qui est ta marque de fabrique?
C’est un délire. Comme il y a des gens qui envoient des "allô Nabila". Je sais pas pourquoi cette expression est parti en flèche d’un coup. Tu peux le dire à tout moment pour lancer un sujet, une discussion. C'est une expression 100% marseillaise. C’est vrai que ça pourra faire référence à l’OM car parfois on sait pas trop ou on va à l’OM.