Coup de tête: Brandao suspendu six mois
FOOTBALL•L'attaquant de Bastia risquait entre huit matchs et deux ans si sa victime avait subi une interruption temporaire de travail supérieure à 8 jours...P.B. avec AFP
La sanction est tombée, et elle est lourde. A 0h01, vendredi, la Ligue de football professionnel a annoncé la suspension pour six mois ferme du Brésilien Brandao pour son coup de tête sur le Parisien Thiago Motta, le 16 août dernier, dans les couloirs du Parc des Princes après. Le Sporting Club Bastia, lui, écope d'une amende de 3.500 euros mais échappe à toute sanction sportive.
Immortalisée par les caméras de vidéosurveillance, l'agression, gratuite, a été jugée «inexcusable» et «injustifiable» et «préméditée» par l'instance présidée par Sébastien Deneux. «Ce que la commission a retenu c'est la violence du geste. Ce qui est apparu déterminant c'est qu'il a été commis après-match, 25 minutes après la sortie du joueur, et ne peut être toléré sur un terrain de football, sans compter l'image désastreuse pour le football professionnel que ce geste engendre.»
L'attaquant de Bastia risquait entre huit matchs et deux ans, si sa victime avait subi une interruption temporaire de travail supérieure à 8 jours. Or Motta, qui a souffert d'une «fracture du nez non déplacée», figurait six jours plus tard sur la feuille de match d'Evian/Thonon-PSG sans toutefois entrer en jeu.
Le verdict du Tribunal correctionnel à venir
Le joueur brésilien, déjà suspendu à titre conservatoire depuis le 21 août, ne pourra reprendre la compétition qu'à partir du 22 février 2015. Son club pourrait décider de faire appel ou choisir de le licencier, alors qu'il n'en est pas à ses premiers ennuis avec les justices sportive et civile.
Brandao, pour qui le président du PSG Nasser Al-Khelaifi avait réclamé «une suspension à vie», va devoir aussi répondre de ses actes devant le Tribunal correctionnel où il fera face à une possible condamnation à de la prison ou à une amende ainsi qu'une interdiction de stade.
A titre de comparaison, le Lensois Gabriel Cichero avait écopé de 10 mois de suspension, dont cinq ferme, pour avoir agressé un dirigeant bastiais en Ligue 2, le 15 octobre 2011, avant d'être condamné par le Tribunal correctionnel de Bastia à cinq mois de prison avec sursis, 10.000 euros d'amende et cinq mois d'interdiction de jouer et d'accès au stade.