Le SC Bastia «n'est pas le Ku Klux Klan» et répond au ministère de l'Intérieur
FOOTBALL•Après l'interdiction faite aux supporters de Lens de se déplacer en Corse...Antoine Maes
«Consternation et colère». C’est le sentiment dominant des dirigeants du SC Bastia après la décision d’interdire aux supporters de Lens de se déplacer à Furiani, samedi. Le ministère de l’intérieur motive cette action par «les relations entre les supporters du SC Bastia et du RC Lens (…) empreintes d’animosité depuis de très nombreuses années, ainsi qu’en témoigne le caractère récurrent des troubles graves à l’ordre public constatés à l’occasion de matchs impliquant ces deux équipes» et le fait que «lors des matchs organisés à Furiani, les supporters du SC Bastia font systématiquement preuve d’un comportement violent, quelle que soit l’équipe adverse».
«Des raccourcis gravement diffamatoires»
Dans un communiqué de presse, le SC Bastia, évoque «les raccourcis mis en avant pour justifier cet acte qui nous apparaissent en effet gravement diffamatoires vis-à-vis de nos supporters qui sont non seulement considérés dans leur globalité, mais surtout accusés de faits à la fois imaginaires et délibérément grossis.» Le but selon le club? Faire passer le public corse pour un «refuge de l’ultraviolence». «Les supporters du SC Bastia ont été au contraire exemplaires depuis près de 2 ans. Sur les 30 dernières rencontres qui se sont disputées à Furiani, notre club n’a fait l’objet en effet que de 8 convocations devant la commission de discipline de la LFP, à chaque fois pour de la pyrotechnie, et aucunement pour de présumés comportements violents», détaille le club.
Enfin, les dirigeants bastiais sont très énervés par l’association entre «les supporters bastiais» et les «cagoules» dont ces derniers seraient revêtus lors de chaque rencontre: «Nous rappelons à Monsieur le Ministre que le Sporting Club de Bastia n’est pas le Ku Klux Klan et qu’on ne doit pas confondre Furiani avec la semaine sainte à Pampelune». Le club indique pour conclure se réserver le droit «d’agir contre cet arrêté diffamant».