Pour eux, les Bleus ne sont qu’une -grosse- étape dans leur quête de titre. Pour les hommes de Vincent Collet, se fader les Espagnols en quart de finale du Mondial à Madrid ressemble à une mission impossible. Largement dominée en poule par les Ibères (88-64), la France a-t-elle les armes pour créer un improbable exploit mercredi soir (22h)? Voilà déjà trois pistes pour y croire.

Ne pas essayer de refaire le coup de l’Euro

C’est le jour où les Bleus ont enterré leur complexe. Il y a un an, leur victoire au terme d’une étourdissante demi-finale européenne avait marqué la fin d’une implacable domination espagnole. Problème, la donne a bien changé. Le Tony Parker déchaîné de l’Euro slovène s’est accordé un break et la Roja s’est bien remplumée avec les retours de Pau Gasol, Serge Ibaka et Juan-Carlos Navarro. «La solution sera collective, souligne l’ex-international Jim Bilba. La France présente un visage différent qu’à l’Euro, il faudra s’adapter.» Dans les rangs tricolores, on s’est déjà trouvé une autre référence. «On pourra s’inspirer du match que l’on a fait en quart des JO en 2012, estime l’ailier Nicolas Batum. C’était presque parfait à deux minutes près. En défense, on avait fait un match extraordinaire.»

Les accrocher le plus longtemps possible

Pour l’instant, le supporter espagnol déguste tranquillement ses bocadillos en contemplant ses chouchous mettre des taules à tout ce qui bouge. Cinq victoires faciles en poule, un Sénégal laminé en huitième, Pau Gasol et ses potes n’ont jamais peiné depuis le début de la compétition. On s’accroche à ce que l’on peut mais chez les Français, on se dit que l’Espagne pourrait cafouiller dans une rencontre plus accrochée. «S’il doit y avoir souci, c’est dans un éventuel quatrième quart-temps compliqué, espère Vincent Collet. La seule faiblesse qui pourrait survenir, c’est comment ils vont se comporter quand ça va devenir difficile.»

Espérer que l’Espagne bafouille devant son public

Petite question comme ça: une Espagne forte lancée vers un titre qui cale devant ses supporters, c’est du déjà-vu? Mais oui messieurs-dames. «C’est déjà arrivé une fois, en 2007 (défaite de l’Espagne en finale de l’Euro qu’elle organisait, face à la Russie), rappelle Nicolas Batum. Après je pense qu’eux aussi ont ça en tête et se sont servis de cette expérience-là pour être plus forts. Mais on a vu que ce n’était pas impossible.» Non mais pas loin.