Ligue 1: Les Girondins encore bénis par les dieux de l’arbitrage contre Bastia
FOOTBALL•Bordeaux, qui a concédé le nul sur sa pelouse contre Bastia (1-1), aurait dû être sanctionné d’un pénalty et d’une expulsion alors qu’il était mené au score…Marc Nouaux
Etre adversaire des Girondins en ce moment, c’est se sentir frustré après le match. Pour le troisième week-end consécutif, les hommes de Willy Sagnol ont bénéficié de circonstances favorables en termes de décisions arbitrales. A la 75e minute de jeu, le Bastiais Floyd Ayité voit son tir repoussé par le défenseur, Nicolas Pallois, sur la barre transversale de Carrasso qui n’était plus dans ses cages.
Un sauvetage spectaculaire de la part du Bordelais mais effectué… du bras. Ce que Freddy Fautrel, l’arbitre de la rencontre, n’a pas vu, ni même ses assistants. Malheureusement pour les Corses, ce fait de jeu a été le tournant du match puisque les Girondins ont égalisé trois minutes plus tard.
«Si moi de là où je suis, je le vois, l’arbitre n’a pu que le voir»
Le défenseur Mathieu Peybernes, en train de finir son échauffement au moment de l’action, était vraiment énervé à l’issue de la rencontre. «Si moi de là où je suis [au bord de la touche] je le vois, l’arbitre sur le terrain n’a pu que le voir.» Un sentiment qui contraste avec l’avis général puisqu’à part Ayité, personne sur le terrain, ni sur le banc de touche, n’a vu la main de Pallois.
«Il y a des regrets, bien sûr, estime Claude Makelele, le coach de Bastia. J’ai dit à l’arbitre que ça va très vite. Il a fait une erreur, il le reconnaît, c’est une satisfaction pour moi. J’ai demandé des renseignements au quatrième arbitre, il ne l’a pas vu. Cela aurait été un autre match. Je joue avec les forces que j’ai mais j’ai un goût amer par rapport à ce match.»
Sagnol est agacé par les questions autour de l’arbitrage
La grosse réussite bordelaise dans le domaine suscite donc forcément des questions qui ont le don d’énerver Willy Sagnol. «Du banc, on ne voit pas la main. Ce serait dommage de réduire le match à ça. Ca serait extrêmement dommageable pour le football de dire qu’une équipe a eu de la réussite car il y a eu un fait de jeu comme ça pour elle. Une équipe qui a 25 tirs à 8 pour elle, 60% de possession pour elle, 39 centres à 4, quand c’est la seule équipe, qui pendant 90 minutes à essayer de jouer au football, je crois que pour le foot en règle générale, pas pour les Girondins ou Bastia, ce serait extrêmement difficile à comprendre que l’on parle de réussite sur un match comme ça.»
Le défenseur et capitaine bastiais, Sébastien Squillaci, n’a pas non plus voulu jeter de l’huile sur le feu à l’issue de la rencontre. «C’est sûr que ca change la physionomie du match mais ca fait partie du jeu. L’arbitre m’a dit ‘je ne l’ai pas vu’. Il faut les comprendre et les aider.» Pas sûr que tous ses coéquipiers partagent le même avis.