A Lens, les jours se passent et il ne se passe toujours rien sur le front du mercato. Interdit de recrutement par la DNCG, le club nordiste attend le versement des 4 millions d’euros promis depuis plusieurs semaines par Hafiz Mammadov, homme d’affaires azéri et propriétaire du club depuis juillet 2013.

Problème: malgré l’optimisme affiché par Gervais Martel, le président lensois, rien ne bouge alors que le marché des transferts se termine dans six jours. Une attente qui inquiète les supporters lensois au point que certains d’entre eux ont décidé de prendre une initiative. Un communiqué vient ainsi d’être publié sur la page Facebook «Kop Tony Marek» suivi par près de 22000 personnes.

Mettre un ruban noir sur le sponsor du club

L’idée est d’appeler à un boycott du maillot lensois lors des entraînements et des prochains matchs en recouvrant d’un bandeau noir le sponsor du club «Azerbaïdjan, land of fire», le pays d’origine d’Hafiz Mammadov, en guise de protestation «Si cette somme n’arrive pas d’ici la fin du mois, c’est la vie du club qui est en danger. On regrette le comportement désastreux d’Hafiz Mammadov, l’actionnaire majoritaire du club. Boycotter le sponsor va servir à ne plus faire la pub de son pays tant que la somme d’argent n’est pas arrivée», explique Guillaume Kaznowski, créateur de la page Facebook et à l’origine de cette initiative pas forcément partagée par tous le sfans du club artésien.

Une action avant tout symbolique

Reste qu'Hafiz Mammadov a bien sauvé le club la saison dernière quand il a investi 17 millions d’euros dans les caisses du RC Lens. «On ne rejette pas ça. Mais si aujourd’hui, il ne sauve pas le club, ce qu’il a fait la saison dernière n’aura servi à rien. C’est reculer pour mieux sauter. Si on n’a pas l’argent nécessaire, le club ira tout droit vers le dépôt de bilan» s’inquiète le supporter lensois qui espère sensibiliser l’actionnaire azéri avec cette initiative. «Il fallait trouver une action symbolique et pacifique sans tomber dans la menace ou les insultes. Après, chacun est libre de suivre ou ne pas suivre.», assure Guillaume Kaznowski qui espère désormais que son idée sera rapidement suivie d’effets.