PSG: Thiago Motta est-il le joueur le plus vicieux du championnat de France?
FOOTBALL•L’attitude du milieu de terrain parisien, victime d’un coup de tête de Brandao, fait débat en Ligue 1…Julien Laloye, avec C.B. à Marseille.
Comme la veille, les supporters bastiais présents à l’entraînement du Sporting n’ont pas pu apercevoir Brando, ce mardi. L’homme le plus populaire du moment –un peu moins que François Hollande quand même– est resté introuvable depuis son coup de tête sur Thiago Motta. Même ses excuses ont disparu des réseaux sociaux. Le Brésilien attend de connaître sa sanction. Doit-il être enterré vivant, passé par les armes, ou bien écartelé place de Grève par deux percherons aux couleurs du PSG? La commission de discipline de la ligue est censée se prononcer jeudi.
«On ne peut tolérer des insultes permanentes»
Thiago Motta, lui, s’est entraîné sans soucis au Camp des Loges. L’Italien devrait même pouvoir tenir sa place à Evian vendredi, grâce à un masque de protection. Va-t-il pour autant sortir grandi d’un épisode où il s’est tiré avec le rôle de gentil in extremis? «Brandao nous a donné certaines explications et on ne peut pas tolérer que des joueurs insultent en permanence d’autres joueurs», a lancé Pierre-Marie Géronimi, le président bastiais, en écho à son joueur Julian Palmieri, lequel avait accusé Motta d’avoir «passé le match à dire "fils de p…" à toute l’équipe devant l’arbitre» sur RMC.
Le sous-entendu n’est pas neuf: L’international italien profiterait d’un totem d’immunité pour faire disjoncter l’adversaire sans jamais être attrapé par la patrouille, ce que démentent les chiffres. Avec 20 cartons jaunes et 3 cartons rouges depuis son arrivée en France, Motta n’est pas plus épargné que ça pour son poste. La L1 est d’ailleurs divisée sur le bonhomme. A Nantes, Michel Der Zakarian peste encore –«On a joué contre une équipe vicieuse. Il y a des tricheurs. Quand je vois le nombre de fautes de Motta où il laisse traîner le pied»– quand Lucas Deaux garde le souvenir d’un joueur «pas spécialement arrogant et même plutôt courtois sur le terrain».
«Cela fait partie du football»
Lors de la finale de la Coupe de la Ligue entre Lyon et le PSG, Rémi Garde avait passé en revue toutes les injures de son dictionnaire personnel à quelques mètres de l’intéressé, alors que Jordan Ferri avait préféré en plaisanter: «Il y a eu des échanges de mots, cela fait partie du football. Je ne lui en veux pas. J’ai appris à connaître Thiago Motta.» Soit une magnifique sentinelle, un relanceur d’exception… et une tête à claque de première, mais de celles qui savent s’arrêter juste à temps. «Evidemment, avec lui il ne faut pas tomber dans le panneau quand il fait un peu de provocation, soutient Elie Baup, l’ancien entraîneur de l’OM. Mais je n’ai jamais donné de consignes particulières à son encontre à mes joueurs.» Il serait pourtant temps d’y penser.