Tour de France 2014: Le sacre de Vincenzo Nibali en cinq dates
CYCLISME•L’Italien a remporté son premier Tour dimanche...Romain Baheux
Il est le sixième à intégrer cette caste très fermée, celle des vainqueurs de chaque Grand Tour. Si Vincenzo Nibali a été aidé par les abandons de Christopher Froome et d’Alberto Contador, l’Italien a réussi trois semaines presque parfaites pour remporter son premier Tour dimanche. Retour sur son sacre en cinq moments clés.
Dimanche 6 juillet, York-Sheffield
Le Tour n’a pas encore rejoint la France que Vincenzo Nibali montre qu’il n’est pas là pour se contenter de regarder Alberto Contador et Christopher Froome. L’Italien s’échappe dans les derniers kilomètres d’une étape vallonnée sur les routes anglaises. Première victoire d’étape sur le Tour pour le leader d’Astana, annoncé comme le troisième homme de cette Grande Boucle.
Mercredi 9 juillet, Ypres-Arenberg Porte du Hainaut
Le gros coup tactique du Tour de Vincenzo Nibali. Quelques minutes après l’abandon de Christopher Froome, le coureur d’Astana rivalise avec les spécialistes des pavés. A l’arrivée, la troisième place de l'étape, les autres favoris piégés sur les chemins du Nord et un Contador à plus de deux minutes. «Je ne pensais pas qu’il y aurait autant d’écart», glisse-t-il, tout heureux du scénario.
Lundi 14 juillet, Mulhouse-La Planche des Belles Filles
Ce jour-là dans les Vosges, on se dit que le Tour vient définitivement de tourner en sa faveur. Au sol après une chute dans la descente du petit Ballon, Alberto Contador abandonne et laisse un boulevard à l'Italien. Bien trop fort pour les autres leaders, Nibali s’échappe dans l’ascension vers la Planche des Belles Filles et en profite pour reprendre le Maillot jaune à Tony Gallopin. Il ne le quittera plus.
Vendredi 18 juillet, Saint-Etienne-Chamrousse
A chaque moment clé de cette Grande Boucle, Vincenzo Nibali a gagné une étape. L’entrée dans les Alpes ne fait pas exception. Certains émettent des doutes sur sa résistance à la chaleur? Le leader d’Astana attaque dans la montée vers Chamrousse, transformée en fournaise par le soleil de juillet, et arrive seul au sommet. Et de trois victoires.
Jeudi 24 juillet, Pau-Hautacam
Il voulait «laisser son empreinte dans les Pyrénées». Jamais inquiété entre son succès à Chamrousse et cette ultime arrivée en altitude, l’Italien décide d’assommer la concurrence une ultime fois. Parti à dix kilomètres du sommet d'Hautacam, Nibali s’impose avec une facilité déconcertante. Trois jours plus tard, il arrive à Paris en patron. Depuis 1997, jamais un Maillot jaune n’avait fini avec une telle avance (7’37) sur son dauphin.