Tour de France 2014: Pour Tony Gallopin, «ce sera incroyable de rouler en jaune le 14 juillet»
CYCLISME•Le Français s'est arraché pour être devant et prendre la place de leader du général à Vincenzo Nibali lors de la 9e étape...N.C. avec AFP
Tony Gallopin se souviendra longtemps de ce 13 juillet 2014. Le coureur de Lotto Belisol a profité de la deuxième étape vosgienne, courue entre Gerardmer et Mulhouse, pour s’emparer du maillot jaune. Présent dans un groupe de chasse derrière Tony Martin, avec notamment Pierre Rolland, il a roulé toute la journée pour prendre ses distances avec le peloton et rattraper ses 3'27'' de retard au classement général sur Vincenzo Nibali. Son audacieuse entreprise a fonctionné et il attaquera l’étape reine de moyenne montagne, le jour de la Fête nationale, avec la tunique jaune sur les épaules. Une première pour un Français depuis Thomas Voeckler, en 2011.
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Pensiez-vous au maillot jaune au départ de l’étape?
C’était dans un coin de ma tête depuis plusieurs jours, j’y pensais depuis l’étape des pavés. On en a parlé au briefing, l’équipe m’a laissé carte blanche. Mais, entre les plans et la réalité, il y a une différence. Le plus dur a été de prendre l’échappée, ça a longtemps bataillé. Ce n’était pas mon meilleur jour, j’ai souffert pour m’y retrouver. Les Europcar ont fait beaucoup de travail. Après le Grand Ballon, je n’ai plus réfléchi. Dans l’échappée, j’ai senti une solidarité entre français, beaucoup de soutien, ça fait plaisir.
Que devez-vous à votre famille?
Mon père m’a appris le respect dans le vélo. Il était un équipier, il a toujours travaillé pour les autres. Mon oncle Alain a pris la relève, en étant comme un coach même si on n’est plus dans la même équipe. Je peux les remercier. Ma famille a forgé mon caractère, c’est aussi grâce à eux que j’en suis là.
Pensez-vous garder le maillot jaune?
Je vais essayer de le conserver mais ça s’annonce difficile. Je commence à accuser la fatigue. La montée d’arrivée est vraiment difficile, surtout si les leaders s’expliquent entre eux. Il y a deux ans, j’avais réussi à limiter à deux minutes (19e de l’étape à 1 min 44 sec, ndlr) si je me souviens bien. Mais j’ai fait beaucoup d’efforts depuis le début du Tour. J’ai travaillé dans les sprints pour André (Greipel), j’ai aussi pensé à moi dans deux étapes que j’affectionnais, Sheffield et Nancy. L’important demain (lundi), c’est que Van den Broeck soit devant. Ce sera une journée sans stress. Ce sera incroyable de rouler en jaune le 14 juillet.