FOOTBALLCoupe du monde 2014: Comment expliquer le classement Fifa de la Suisse?

Coupe du monde 2014: Comment expliquer le classement Fifa de la Suisse?

FOOTBALLDepuis deux ans, la Suisse n’a perdu qu’une seule fois, en amical contre la Corée…
B.V. à Salvador

B.V. à Salvador

De notre envoyé spécial à Salvador de Bahia (Brésil)

Si le classement Fifa était mis à jour ce soir, la Suisse apparaîtrait à la quatrième position. Oui, la quatrième, bien loin devant la France et son actuelle 17e position. Pour une équipe qui n’a pas participé à l’Euro 2012 et qui n’a pas passé les poules à la Coupe du monde 2010, c’est assez incompréhensible. «Ce classement, personne n’y comprend rien, nous les premiers, mais nous l’acceptons et nous en sommes fiers», en rigole Michel Pont, sélectionneur adjoint d’Ottmar Hitzfeld.

Son défenseur Steve von Bergen, lui, beaucoup moins. A la veille d’affronter les Bleus à Salvador de Bahia, le joueur des Young Boys de Berne s’est un peu énervé. «Le classement est tel qu’il est, coupe-t-il. Être sixième (leur classement actuel) n’a pas d’importance, mais si on est là, c’est qu’on le mérite. Après, savoir si c’est juste ou pas, comment c’est calculé, j’en sais rien du tout.»

«Elle fait partie des meilleures nations mondiales»

L’arithmétique est assez simple. Depuis deux ans, la Suisse n’a perdu qu’une fois, en amical contre la Corée. Impériale en qualifications -dans une poule faible avec l’Islande, la Norvège, la Slovénie et Chypre-, elle est sur une série de seulement quatre défaites lors de ses 34 derniers matchs. Ca suffit pour gagner beaucoup de points dans un classement qui privilégie les résultats très récents. Et ça démontre aussi quelques qualités. «C’est une équipe très bonne sur le papier et sur le terrain avec beaucoup de densité et des individualités très fortes, se méfie Guy Stéphan, l’adjoint de Didier Deschamps, citant Lichsteiner, Behrami, Inler ou Shaqiri. Elle fait partie des meilleures nations mondiales.»

Et pas qu’au classement, en témoignent leurs victoires (en amical, certes) face à l’Allemagne en 2012 puis au Brésil, l’été dernier. Depuis son élimination en poule il y a quatre ans, la Nati «est meilleure, plus offensive, plus créative, mieux organisée», présente son sélectionneur Ottmar Hitzfeld. Le défenseur Johan Djourou prévient: «On n’a rien à envier à personne». Et surtout pas au 17e du classement Fifa.