Roland-Garros 2014: Maria Sharapova «est un ange en dehors du court» selon son kiné
TENNIS•Jérôme Bianchi, physio-trainer de la Russe comme l’indique le site de l’ATP, confie son émotion après ce premier titre en sa compagnie à Paris…Julien Laloye
De notre envoyé spécial à Roland-Garros,
Il a eu droit à son gros câlin avant la remise du trophée, filmée en mondovision par les caméras télé. C’est le signe de la considération que porte Maria Sharapova à Jérôme Bianchi, ancien physio de la Fédération française de tennis, débauché par la Russe pour s’occuper de son épaule en vrac à l’automne dernier. Aucun des deux n’a eu à se plaindre de cette décision pour le moment.
On vous imagine très ému par la façon dont Maria est allé chercher ce titre?
Il n’y a pas de mots pour décrire un truc pareil. Elle n’a pas toujours bien joué pendant ce tournoi, mais elle a trouvé les ressources mentales pour s’en sortir tous les jours. Encore aujourd’hui, Simona l’a poussée dans ses derniers retranchements. C’est énorme, c’est énorme…
Vous pensiez que c’était possible avant le début de la quinzaine?
Il faut voir d’où on est partis. On s’est bagarré grave. En octobre son épaule n’était pas bien, elle avait des kilos en trop après deux mois d’arrêt, en Australie, elle n’était pas prête, pendant la tournée américaine elle est tombée malade…en attaquant la saison sur terre on se faisait du souci parce qu’elle avait plein de points à défendre. On s’est dit qu’elle allait pourrait sortir du top 20, et là voilà qui gagne Roland-Garros.
Comment c’est de travailler avec elle au quotidien?
Ca ne fait que quelques mois, mais elle a une détermination hors du commun. Elle s’implique dans tout à l’entraînement, et puis quand on lui demande faire un truc, elle y va les yeux fermés, elle nous fait entièrement confiance. C’est le diamant qui monte la voie, évidemment, mais je me régale dans cette équipe, vraiment.
Elle n’a pas la réputation d’être une fille très sympathique…
C’est l’image qu’elle a quand on la voit jouer, mais c’est une fille fantastique. J’en ai connu des joueuses comme elle, Amélie Mauresmo, Mary Pierce…Quand elles sont sur le terrain, il faut qu’elles se coupent de l’extérieur jour jouer à leur maximum, mais en dehors, Maria, c’est un ange, elle est très prévenante, très proche de nous. Voyez la façon dont elle nous a embrassés, c’est la plus belle des preuves.
Sharapova a gagné son premier Grand Chelem il y a dix ans. Comment expliquez-vous une telle longévité?
C’est vrai que c’est une longévité intéressante depuis Wimbledon 2004, même si elle a eu pas mal de blessures qui l’ont embêtée pendant sa carrière. Elle garde toujours sa détermination, et c’est encore ça qui la fait gagner aujourd’hui. Il va falloir compter avec elle jusqu’à la fin de saison pour être numéro 1 mondial, si elle reste en bonne santé. Ca, c’est une partie de mon boulot (rires).