Equipe de France: Les réseaux sociaux, la grande crainte de Didier Deschamps
FOOTBALL•Il annoncera à ses joueurs mercredi s’il accepte les communications sur Internet…B.V. et R.B.
Il a suffisamment lissé son vestiaire pour ne pas avoir à en craindre la moindre sortie de route. En pacificateur d’une équipe de France ravagée par divers scandales, Didier Deschamps a rempli le premier objectif de son mandat: contrôler son groupe et réhabiliter l’image des Bleus. Mais sa récente «affaire» avec la compagne de Samir Nasri le confirme, il n’a pas la même maîtrise sur les réseaux sociaux. Et si tumulte doit venir du Brésil, il verra le jour sur Twitter, Facebook ou Instagram.
Ce qui pourrait le pousser mercredi - lorsque presque tous ses joueurs seront réunis à Clairefontaine - à annoncer l’interdiction de communiquer par ces biais-là pendant la Coupe du monde. Ou en tout cas de s’y montrer prudent. Conscient que les réseaux sociaux sont aussi le seul moyen d’un contact direct et désormais nécessaire avec les supporters, le boss des Bleus pourrait simplement en réguler l’utilisation. «Ça fait partie des libertés individuelles, si c’est pour dire bonjour, au revoir, il fait beau, pas de souci, lâche Deschamps. Mais il y a d’autres contenus qui peuvent être repris, interprétés… Il ne faut pas tout écrire. Ce qui est important pour moi, c’est de préserver le groupe. Il ne faut pas que ça aille à l’encontre de nos intérêts.»
«La communauté n’a pas forcément envie d’avoir une info croustillante»
Conseiller en image de l’international français le plus actif sur les réseaux sociaux Raphaël Varane, Frank Hocquemiller comprend parfaitement les réticences de «DD». «Il part dans une aventure compliquée avec un groupe de joueurs, dont certains sont trop jeunes, et il veut les mener à la victoire et ne pas avoir autre chose à gérer, explique-t-il. On en a discuté avec Raphaël et on s’est dit que c’était normal.» Même si pour lui, «si vous faites attention à ce que vous faites, il ne doit pas y avoir de problème majeur, poursuit-il. La communauté n’a pas forcément envie d’avoir une info si croustillante que ça, mais des choses normales, qu’on ne peut pas voir à la télé. En gardant ça en tête, vous serez intéressant, vous ferez vivre votre réseau et vous interpellerez des partenaires et des sponsors.»
A condition d’éviter, pour les joueurs et leur entourage, «les communications sportives comme ‘je vais jouer’alors que le groupe n’est pas communiqué, les insultes envers les arbitres et les remises en cause des résultats et des équipiers, du groupe», détaille Maxence Karoutchi, agent et conseiller d’image de rugbymen internationaux. Bref, tant qu’on reste dans les «selfies» entre potes, rien de bien méchant ne sortira du vestiaire.