Sébastien Chabal, l’icône du rugby qui en avait plein la barbe
•RUGBY – L’ancien international a décidé de prendre sa retraite…Antoine Maes
«Attila», «Caveman», «l’anesthésiste», et bien d’autres encore. La liste des surnoms de Sébastien Chabal est longue, mais elle est désormais fermée. A 36 ans, l’actuel joueur de Lyon a décidé de prendre sa retraite. «Mon corps et ma tête me disent d'arrêter. Mon corps souffre et ma tête n'a plus envie de faire souffrir mon corps. Tout est dit», explique le barbu aux 62 sélections.
Malgré une carrière bien remplie (deux tournois des Six Nations, un titre de champion d’Angleterre, deux 4es places en Coupe du monde), Sébastien Chabal restera celui qui a propulsé son sport bien au-delà du périmètre des spécialistes de la «89» et de la «chandelle». Le 3e ligne en beaucoup profité, multipliant les publicités. Il en aussi parfois un peu souffert, avouant mardi avoir connu «de belles émotions comme des instants de détresse ou de grande tristesse».
«Il était brut de décoffrage»
Car Chabal, au-delà de l’homme qui un jour fracassé la mâchoire du All-Black Ali Williams ou de celui qui couvrait les abribus, c’était surtout un joueur qui a découvert le rugby sur le tard. «Il était brut de décoffrage, raconte Olivier Milloud, témoin des premières années à Bourgoin, en 1998. Physiquement, c’était déjà une carcasse. Pour en arriver là où il est allé, il y a eu beaucoup de boulot, parce que ce n’était pas gagné. On a tous besoin de bosser, mais lui il partait peut-être de plus loin que certains qui jouaient depuis plus longtemps», poursuit l’ancien pilier des Bleus.
On ne le verra donc plus sur les terrains. Mais on le verra quand même pas très loin. A Lyon, le LOU va l’accueillir dans son staff, sans pour autant prendre les commandes du club. «Ma vie de sportif est terminée, mais ma vie n'est pas finie. Je vais rester au sein d'un club qui se donne les moyens de progresser. Je vais m'éclater. J'espère que ma vie professionnelle va être aussi riche», conclut Sébastien Chabal.