Jusqu’aux derniers instants de son match contre Clermont, Perpignan a tout fait pour gagner et rester dans l’élite mais la pénalité de Morgan Parra à dix minutes de la fin du match a scellé l’avenir des Catalans. L’Usap sera en Pro D2 en 2014-2015, de même que le Biarritz olympique dont le sort est connu depuis plus longtemps. Deux monuments du rugby français quittent le Top 14.

Il y a cinq ans, pourtant, Perpignan soulevait le bouclier de Brennus. De son côté Biarritz a joué les premiers rôles dans l’élite durant les années 2000. Le club basque a remporté trois fois le championnat entre 2002 et 2006 et a été présent dans le dernier carré de chaque phase finale de 2001 à 2007. Mais en Top 14, visiblement, «tout va très vite, affirme Yann Delaigue, ancien rugbyman professionnel. C’est un championnat très serré où tout se joue la dernière journée.»

Redescendre pour mieux reconstruire

Désormais ces deux clubs ont pour objectif la remontée dès la saison prochaine. Mais cela s’annonce plus difficile à dire qu’à faire. Selon l’ancien du Stade Toulousain, «le niveau de Pro D2 est relevé» et «ces deux équipes seront attendues l’année prochaine». En plus de ça, une lutte entre Perpignan et Biarritz est d’ores et déjà annoncé pour accrocher la première place, «mais il y a d’autres concurrent sérieux à la montée», constate Yann Delaigue.

«Pour y avoir joué durant ma dernière saison, c’est un rugby différent. L’arbitrage y est de moins bonnes qualités. Les joueurs n’ont pas les mêmes sources de motivation et l’affluence est moins importante qu’en Top 14. Et médiatiquement, on est moins sous le feu des projecteurs.» Tous ces éléments peuvent influer sur le mental des joueurs.

La Pro D2 pose aussi d’autres problématiques, en plus de la remontée, il faut en même temps reconstruire «pour mettre en place une stratégie à long terme pour ne pas redescendre un an après l’arrivée dans l’élite, explique l’ancien international français. Brive et Oyonnax y sont arrivés, c’est la première fois que deux promus parviennent à rester. Le principe c’est de pérenniser l’environnement du club.»