Sotchi 2014: Chloé Trespeuch a vécu «le plus beau jour de sa vie»

Sotchi 2014: Chloé Trespeuch a vécu «le plus beau jour de sa vie»

JEUX OLYMPIQUES – La jeune française a remporté la médaille de bronze dans l’épreuve de snowboard cross...
Propos recueillis par Julien Laloye

Propos recueillis par Julien Laloye

De notre envoyé spécial à Sotchi,

Elle a le sourire irradiant de bonheur. Celui de l’invitée surprise sur le podium qu’on n’attendait pas mais qui a réussi à profiter de circonstances de course favorables pour apporter à la France sa cinquième médaille olympique depuis le début des JO. Double vice-championne du monde junior, Chloé Trespeuch perpétue la belle tradition du snowcross triclore. Ce dernier a toujours ramené une médaille depuis son introduction au programme olympique.

Troisième aux JO à 19 ans, qu’est-ce qu’on ressent?

C’est le plus beau jour de ma vie. Le chemin pour arriver jusque là n’était pas facile. Une médaille olympique c’est l’objectif suprême d’un athlète. C’est le plus beau jour de ma vie, vraiment.

Pourtant, vous partez de loin sur cette finale, non?

Au début je fais un départ correct, mais je fais une grosse faute sur la table ce qui me fait perdre pas mal d’élan. Après je continue, je décide de m’accrocher jusqu’à la fin et dans le dernier virage, je crois que la Bulgare tombe…et ça me permet de passer !

Quand vous voyez vos rivales tomber devant vous, vous vous dites que c’est une occasion en or?

J’ai vu que c’était ma chance. Je me suis dit «Reste concentré jusqu’à la fin». Il fallait juste que je passe la ligne d’arrivée au plus vite.

Sincèrement, vous croyiez en vos chances ce matin en vous levant?

Tout est possible en boardercorss. On a toutes sa chance parce que dans ce sport il n’y a pas vraiment de favorites, il y a beaucoup d’action, des contacts…je savais que c’était jouable. Après, je ne pensais pas tellement à la médaille, plutôt à rester concentré sur ce que j’avais à faire.

Et il y a six mois, quand vous peiniez à vous remettre d’une grave blessure au genou?

C’est sûr que pour revenir des croisés, j’ai eu pas mal de moments de doute. Je me suis fait opérer fin mars, avec beaucoup de complications. Je n’étais pas sûre de ma présence à Sotchi, je ne savais pa si j’allais retrouver mon niveau à temps. J’ai dû en faire un peu plus, musculation, cardio, six mois sans sport, ça se récupère pas comme ça. Finalement tout s’est bien passé puisque j’arrive troisième aujourd’hui !

Vous êtes originaire de Vendée. Comment se met-on au snowboard quand on vient de là-bas?

Quand j’ai attaqué le surf, mon frère était déjà sur le circuit international, c’est lui qui m’a donné envie de réussir. Jusqu’à mes 16 ans j’ai vécu six mois à Val Thorens et six mois en Vendée, je changeais de collège à chaque fois. J’avais mon père là-haut et ma mère qui faisait la saison au ski. Aujourd’hui ils sont là, je suis content de fêter cette médaille avec eux.