OL: Juninho n’était «pas seulement un tireur de coup-franc», selon un ancien gardien de Lyon

OL: Juninho n’était «pas seulement un tireur de coup-franc», selon un ancien gardien de Lyon

FOOTBALL – Nicolas Puydebois évoque le stratège brésilien qui vient de mettre un terme à sa carrière…
Stéphane Marteau à Lyon

Stéphane Marteau à Lyon

Il ne tourmentera plus les gardiens du monde entier. A 39 ans, Juninho a annoncé jeudi sur RMC la fin de sa carrière, laquelle est intimement liée à l’OL où il a évolué durant huit ans (2001-2009). Avec le club rhodanien, l’ancien international brésilien a remporté sept titres de champion de France, une Coupe de France et inscrit 100 buts, dont 44 sur coup franc.

Un exercice dans lequel il excellait et qui a fait sa renommée. «C’était le meilleur au monde, estime son ancien coéquipier, Nicolas Puydebois. Mais on ne fait pas une carrière comme la sienne en étant seulement un bon tireur de coup franc. C’était un très grand joueur. Je me souviens ainsi d’un match à Marseille (en mai 2005) où il avait effacé trois ou quatre adversaires avant de marquer», rappelle l’ancienne doublure de Grégory Coupet.


«Parfois, je rentrais démoralisé après les entraînements»

Il n’en demeure pas moins que les coups francs de Juninho ont marqué les esprits. Nicolas Puydebois peut en témoigner, lui qui a été pendant trois saisons (2002-2005) le principal souffre-douleur du Brésilien. «Après l’entraînement, on restait 30 minutes, parfois une heure en fonction de son ressenti. Le plus impressionnant, c’est qu’il me disait où il allait la mettre avant de tirer. J’avais beau le savoir, ça faisait souvent mouche. De toute façon, dès lors que sa frappe était cadrée, il y avait de grande chance pour que le ballon termine au fond des filets.»

Nicolas Puydebois se souvient néanmoins avoir mis son partenaire quelques fois en échec. «Heureusement car cela n’aurait pas été intéressant pour lui. J’essayais de lui donner une adversité afin que chacun progresse. Il y avait une compétition entre nous, mais je dois bien avouer que je n’ai pas souvent gagné. Parfois, je rentrais démoralisé après les entraînements.»