Le Sporting club de Bastia fait actuellement l'objet de deux enquêtes pour des flux financiers suspects. D'après le quotidien Le Monde, la première d'entre elle vise les travaux du centre d'entraînement, avec la pose d'une pelouse synthétique en 2012. Les travaux auraient été facturés 600.000 euros au club corse par une société héraultaise mise en sommeil en 2004 et réactivée uniquement pour l'occasion. Le parquet suspecte une surfacturation et s'interroge sur des décaissements en espèces effectués par la société en question.

La seconde enquête concerne des mouvements financiers entre le SCB et deux entreprises : un débit de boisson dont les dirigeants seraient proches du gang de la Brise de mer et une société de location de voiture dirigée par Pierre-Marie Géronimi, le président du SC Bastia lui-même. Cette enquête a débuté en mai 2013.

Les deux enquêtes préliminaires ont été confiées au parquet de Bastia. Les investigations, déclenchées suite à un signalement de Tracfin (cellule du ministère de l'Economie et des Finances chargée de la lutte contre le blanchiment d'argent), sont confiées à l'Office central pour la répression de la grande délinquence financière (OCRGDF).

Interrogé par 20 Minutes, Me Jean-André Albertini, avocat du SC Bastia, n'a pas souhaité s'exprimer sur ce sujet «pour le moment».