Adversaire de l’AS Monaco, ce mercredi (17 h), au stade de Gerland, lors des 16es de finale de la Coupe de France, Chasselay n’est pas le petit poucet de l’épreuve. Mais c’est tout comme au regard des 2 500 âmes qui peuplent ce petit village niché dans les Monts d’Or, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Lyon. Le club chasselan, qui évolue depuis quatre saisons en CFA (4e niveau), s’est pourtant fait une spécialité depuis trente ans de briller dans l’épreuve phare du football français.

«Mon prédécesseur, Gérard Leroy, qui est décédé il y a deux ans, s’est pris d’amour pour cette compétition après un 7e tour perdu contre l’OM en 1983 (0-1)», souligne Jocelyn Fontanel, le président chasselan, qui a lui-même participé à un 32e de finale contre Grenoble, en 1999 (0-3). Une performance rééditée en 2004 face au FC Nantes (1-2). «Les records sont faits pour être battus, d’autant que cette année nous n’avons jamais eu une aussi bonne équipe», lance Jocelyn Fontanel à l’évocation de ce premier 16e de finale.

Revenu en début de saison dans le club de son enfance dont il est le président d’honneur, Ludovic Giuly a forcément contribué à élever le niveau de cette formation dirigée par Stéphane Santini. L’ancien international, qui s’apprête à retrouver le club monégasque où il a évolué durant sept ans dans un stade où il s’est révélé avec l’OL, a le sentiment de disputer son jubilé. Il va aussi en quelque sorte boucler la boucle d’une saga familiale. Son père, Dominique, était en effet le gardien de la première épopée de Chasselay en Coupe de France, en 1983.