Les questions pour les prochains Dakar
•RALLYE-RAID – La course s’est achevée samedi…Romain Baheux
De notre envoyé spécial à Valparaiso (Chili)
Les derniers bruits de moteur du Dakar résonnent encore dans les rues de Valparaiso qu’il est déjà temps de se projeter sur les prochaines éditions. Si le parcours de 2015 ne sera dévoilé que le 21 mars, plusieurs questions se posent déjà. Eléments de réponse.
Quels pays sur le parcours?
Cette année, le Dakar a ajouté la Bolivie dans la liste de ses pays traversés en Amérique du Sud après l’Argentine, le Chili et le Pérou. En Amérique Latine, le marché le plus important demeure le Brésil mais les chances de voir la course y passer rapidement sont infimes. «Le problème, c'est qu'ils ont d'autres grands événements sportifs [Coupe du monde de football en juin-juillet, Jeux olympiques en 2016] à gérer dans les prochains mois, indique le patron du Dakar Etienne Lavigne. Le projet les intéresse, mais à court terme, ça paraît compliqué.» En attendant d’emprunter les routes brésiliennes, les organisateurs se projettent plutôt sur un tracé qui longerait l’Océan Pacifique. «Un Colombie-Equateur-Pérou-peut-être Bolivie-Chili et Argentine, ce serait une belle distribution. C'est très ambitieux, poursuit Lavigne. Ça veut dire un Dakar plus long et donc des difficultés moindres.»
Avec Sébastien Loeb?
Dès sa venue à la veille de l’étape de repos, il a aimanté tous les regards. Pour la première fois de sa carrière, Sébastien Loeb a rendu visite au Dakar pendant plusieurs jours invité par l'un de ses sponsors, une célèbre marque de boissons énergisantes. Le nonuple champion du monde de rallye a pourtant annoncé qu’il ne serait pas présent en 2015, pour se consacrer au championnat du monde des voitures de tourisme. Mais l’aventure le tenterait bien. «J’aurai sans doute envie de le faire un jour», a-t-il prévenu. Une arrivée providentielle pour les organisateurs. La venue de Sébastien Loeb sur le Dakar relancerait l’intérêt de la course en France. «Ce serait plus de souci pour nous parce que ce sont les pilotes les plus exigeants mais ça serait bien de l’avoir, explique le directeur sportif du Dakar, David Castera. Je pense qu’il l’a derrière la tête, il a trop regardé de choses ici pour ne pas y penser.»
Un Dakar moins difficile l’an prochain?
Depuis 2006 et l’avant-dernier Dakar africain, on n’avait jamais vu une telle hécatombe. 52% des concurrents ne sont pas parvenus à boucler la course cette année après une première semaine impitoyable dans une Argentine caniculaire. «C'est une édition qui s'est courue presque dans son intégralité sur toutes les étapes prévues, dans des conditions météo extrêmes en première semaine, avec des pistes détruites auparavant par les pluies», souligne Etienne Lavigne. Même chez les favoris, certains se sont plaints de la difficulté du parcours. «C’était plus difficile que ce que l’on pensait, admet David Castera. Ceux qui ont abandonné sont tristes, ceux qui sont encore là sont très heureux. Ils sont contents d’avoir pu aller au bout. Je comprends la tristesse des pilotes qui ont abandonné quand on sait l’investissement que ça représente.» En 2015, ces derniers votent pour une édition plus clémente.