De notre envoyé spécial à Uyuni (Bolivie)

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La tournée se poursuit. Dimanche, le Dakar version Amérique du Sud va connaître, après l’Argentine, le Chili et le Pérou, son quatrième pays depuis sa traversée de l’Atlantique en 2009 en posant le pied en Bolivie. Un crochet par Uyuni, cité andine logée à plus de 3.500 mètres d’altitude, avec en toile de fond le désert de sel et les cimes de la Cordillère. «C’était l’option la plus sexy, explique David Castera, directeur sportif de la course. Aller dans un pays pour y aller, ce n’est pas intéressant. Il faut que ça apporte quelque chose de nouveau.»

Le briefing assuré par Evo Morales

De nouveau mais pas de simple. Le terrain autour d’Uyuni empêche, par sa surface spongieuse, d’amener les camions et les autos qui rallieront directement le Chili. Cette spécificité forcera le Dakar à voyager en configuration réduite et d’aménager un léger bivouac dans une caserne militaire de la cité andine. «On ne peut pas permettre d’amener tous les véhicules et de bloquer tout le bivouac si les camions s’enfoncent», justifie David Castera. Le même principe de précaution s’est imposé pour les motos et les quads pour l’étape de lundi. Censée démarrer sur le salar –desert de sel- d’Uyuni, elle sera finalement modifiée. «Il y a de l’eau sur les bords et au milieu du salar, on va en faire le tour, décrit le directeur sportif de l’épreuve. C’est le miroir et on ne peut pas lancer une course avec 3 ou 4 centimètres d’eau.»

D'autres destinations envisagées

Modifiée ou non, l’incursion du Dakar en Bolivie est attendue par les dirigeants politiques du pays. Le président bolivien Evo Morales accueillera ainsi les pilotes à l’arrivée de la spéciale, les rejoindra au bivouac puis se chargera du briefing du soir avec le patron du Dakar Etienne Lavigne. Depuis le début de l’épreuve, les organisateurs de la course communiquent largement sur ce passage à Uyuni et veulent séduire les pays d'Amérique Latine encore vierge du passage du Dakar.

Car l'incursion est regardée par les voisins. Face à la réactivité du marché et à la popularité de l’épreuve sur le continent, les organisateurs regardent vers de nouvelles destinations. «On essaie de se renouveler, on a envie de surprendre», glisse Etienne Lavigne. Des contacts ont déjà été noués avec le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay pour accueillir la course dans les prochaines années. Et continuer l’expansion du Dakar.