De notre envoyé spécial à Chilecito (Argentine)
Son énorme hummer, ses déclarations fracassantes, ses frasques à répétition… Sans conteste,
Robby Gordon est l’un des pilotes les plus réputés du Dakar et l’Américain le plus renommé de la course. Et sans lui manquer de respect, ce dernier statut n’a pas été très difficile à acquérir. Cette année, seuls quatre représentants de la patrie de l’oncle Sam ont migré vers le sud et se sont alignés dans la catégorie auto. Une faible présence, expliquée en premier lieu par une incompatibilité entre la culture automobile américaine et le Dakar.
Robby Gordon est l’un des pilotes les plus réputés du DakarSon énorme hummer, ses déclarations fracassantes, ses frasques à répétition… Sans conteste,
Robby Gordon est l’un des pilotes les plus réputés du Dakar et l’Américain le plus renommé de la course. Et sans lui manquer de respect, ce dernier statut n’a pas été très difficile à acquérir. Cette année, seuls quatre représentants de la patrie de l’oncle Sam ont migré vers le sud et se sont alignés dans la catégorie auto. Une faible présence, expliquée en premier lieu par une incompatibilité entre la culture automobile américaine et le Dakar.
«On a un gros travail de pédagogie à faire. Ces pilotes s’alignent sur des courses au format court, qui durent quelques jours, explique Xavier Gavory, responsable concurrents du Dakar. Aller expliquer à un Américain qu’il y a plus de 5.000 kilomètres à parcourir, que ça dure deux semaines et qu’on ne peut effectuer aucune reconnaissance, ce n’est pas facile.» Soucieuse de faire davantage flotter la bannière étoilée sur le bivouac, l’organisation a lancé une opération séduction. Cette année, le pilote Peter Hajas a ainsi été invité gracieusement à disputer la course et rentrer ainsi prêcher la bonne parole à son retour au pays. De l'autre côté de l'Atlantique, l’ancien pilote de rallye
Armin Schwarz joue le VRP de luxe et écume les courses pour convaincre les pilotes américains de remplir leur bulletin d’inscription pour le rallye-raid.
Armin Schwarz«On a un gros travail de pédagogie à faire. Ces pilotes s’alignent sur des courses au format court, qui durent quelques jours, explique Xavier Gavory, responsable concurrents du Dakar. Aller expliquer à un Américain qu’il y a plus de 5.000 kilomètres à parcourir, que ça dure deux semaines et qu’on ne peut effectuer aucune reconnaissance, ce n’est pas facile.» Soucieuse de faire davantage flotter la bannière étoilée sur le bivouac, l’organisation a lancé une opération séduction. Cette année, le pilote Peter Hajas a ainsi été invité gracieusement à disputer la course et rentrer ainsi prêcher la bonne parole à son retour au pays. De l'autre côté de l'Atlantique, l’ancien pilote de rallye
Armin Schwarz joue le VRP de luxe et écume les courses pour convaincre les pilotes américains de remplir leur bulletin d’inscription pour le rallye-raid.
«Le marché américain nous intéresse»
L’enjeu est de taille. Outre le renforcement du plateau sportif et la perspective de voir débarquer d’autres Robby Gordon dans les prochaines années, les dirigeants du Dakar draguent naturellement les sponsors et les constructeurs US. «Le marché américain nous intéresse, souligne Etienne Lavigne, patron de la course. Les marques de boissons énergisantes ont des budgets colossaux aux Etats-Unis sur les courses automobiles où elles sont présentes. On pourrait aussi avoir des constructeurs intéressés. Ford est présent avec une équipe sud-africaine cette année mais si on avait une équipe américaine, ça serait fabuleux.»
Pour l’instant, le Dakar doit se contenter d’un contingent réduit de pilotes américains, assorti d’une exposition sur
NBC Sports à un meilleur créneau horaire que l’an passé. «On espère que l’on aura des retombées avec cette médiatisation plus importante que l’an dernier, poursuit Xavier Gavory. C’est difficile parce que les Américains sont très centrés sur leurs propres sports.» Le Dakar devra lutter pour y faire sa place.
NBC SportsPour l’instant, le Dakar doit se contenter d’un contingent réduit de pilotes américains, assorti d’une exposition sur
NBC Sports à un meilleur créneau horaire que l’an passé. «On espère que l’on aura des retombées avec cette médiatisation plus importante que l’an dernier, poursuit Xavier Gavory. C’est difficile parce que les Américains sont très centrés sur leurs propres sports.» Le Dakar devra lutter pour y faire sa place.