Barrage/Coupe du monde: le Burkina Faso de Steeve Yago n’a «pas peur du contexte» en Algérie

Barrage/Coupe du monde: le Burkina Faso de Steeve Yago n’a «pas peur du contexte» en Algérie

FOOTBALL – Le défenseur de Toulouse vise une qualification pour le Mondial 2014, qui serait une première pour les Etalons…
Propos recueillis par N. S.

Propos recueillis par N. S.

Avec seulement 30 matchs de L1 et 5 sélections au compteur, le Toulousain Steeve Yago ne se trouve qu’à 90 minutes d’une Coupe du monde au Brésil. Mais le plus dur reste à faire pour le jeune défenseur central (20 ans) et le Burkina Faso, ce mardi (19 h 15) en Algérie, dans l’enceinte surchauffée de Blida. Victorieux d’un barrage aller dont l’arbitrage a été dénoncé par les Algériens (3-2), les Etalons, finalistes de la dernière Coupe d’Afrique des Nations, devront résister à la furia des Fennecs et de tout un peuple.

Vous sentez-vous dans la peau d’un favori après le match aller?

Avant une telle rencontre, par rapport au contexte, on ne va pas trop parler de favoris. On se dit qu’on doit gagner ce match.

A quoi vous attendez-vous, à Blida?

A une rencontre engagée. On a déjà joué de tels matchs. Nous n’avons pas peur du contexte. Il y aura 22 joueurs sur le terrain, 11 de chaque côté, et personne d’autre. Vraiment, nous sommes confiants.

Une première qualification du Burkina Faso pour un Mondial serait un événement…

Ce serait même un exploit! Ce serait historique! Nous n’avons rien à perdre, tout à gagner. A nous de confirmer notre bonne forme du moment.

Comment définiriez-vous le style des Etalons?

Nous sommes performants à la transition, avec des joueurs super rapides sur les côtés, comme Préjuce Nakoulma (Gornik Zabrze, L1 polonaise), Jonathan Zongo (Almeria, L1 espagnole) ou Jonathan Pitroipa (Rennes). Nous avons un avant-centre puissant, Aristide Bancé (Fortuna Düsseldorf, L2 allemande) et des joueurs techniques au milieu de terrain. Sans parler d’Alain Traoré (Lorient)…

De qui devrez-vous vous méfier côté algérien?

Il faudra maîtriser leur trio offensif : Feghouli, Slimani, Soudani ou Taïder. Et il ne faudra pas leur laisser trop prendre confiance.

Vous n’êtes pas toujours titulaire en L1, et vous vous retrouvez à 90 minutes d’une phase finale de Coupe du monde.

C’est une grosse opportunité pour moi, même si je suis encore jeune, et que j’ai beaucoup de choses à apprendre. Ce serait vraiment formidable.

Ne craignez-vous pas, justement, votre manque d’expérience dans le contexte explosif de ce barrage retour?

J’ai déjà fait beaucoup de duels en L1 et à l’entraînement. Je m’en sors plutôt bien. Je vais compter sur mes qualités, sur ce que je sais faire, et ça devrait passer.