Dopage: Quand Rasmussen s’injectait du sang destiné aux chiens

Dopage: Quand Rasmussen s’injectait du sang destiné aux chiens

CYCLISME – Celui qui a failli gagner le Tour 2007 n’était vraiment, mais alors vraiment pas propre…
B.V.

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Vous souvenez-vous de tous les sceptiques, quand, en 2007, Michael Rasmussen marchait sur le Tour de France? Eh bien, ils avaient raison. On le savait déjà, certes, et son exclusion à quelques étapes de l’arrivée n’incitait de toute façon pas vraiment à la confiance. Mais dans son autobiographie parue mardi, Yellow Fever, l’ancien cycliste danois raconte de manière assez crue toutes les méthodes de dopage utilisées pendant sa carrière. Et notamment lorsqu’il s’injectait du sang synthétique destiné aux chiens.

«J'ai eu cette idée après que les coureurs Telekom ont trusté le podium olympique en 2000 (Ullrich, Vinokourov et Klöden), raconte-t-il dans son livre. Il n'y avait pas besoin de se livrer à une analyse fouillée pour imaginer qu'il se passait quelque chose. J'avais entendu des rumeurs qui évoquaient un dopage par de l'hémoglobine synthétique chez Telekom. Je n'ai jamais su si c'était vrai, mais les résultats étaient probants. J'ai découvert l'existence d'une hémoglobine synthétique pour chiens dont la composition était parfaitement similaire à celle administrée aux humains.»

Pourquoi pas essayer, alors? «L'hémoglobine de synthèse est conditionnée en poches de sang, poursuit l’artiste. Je dois admettre que j'ai été particulièrement nerveux à l'heure de l'utiliser pour la première fois. J'allais tout de même m'injecter du sang artificiel dans les veines... Je me suis injecté cinq gouttes et j'ai attendu trente secondes pour voir si je tenais le choc. Une expérience vaine, puisque le sang artificiel n'a pas eu l'effet escompté.» Dommage, du coup?