VIDÉO. PSG: Sportif, réalisateur, compatriote… Ils racontent leur Zlatan Ibrahimovic
FOOTBALL – Zlatan Ibrahimovic, l’attaquant du PSG, fascine bien au-delà des terrains de football…Antoine Maes
Le problème avec Zlatan Ibrahimovic, c’est quand les mots commencent à manquer pour décrire ses exploits. Après son quadruplé à Anderlecht (0-5) mercredi, la prestation du Suédois était encore au centre de toute les conversations autour de la machine à café. Au-delà du talent de l’attaquant du PSG, il y a surtout une personnalité à part, que nous racontent trois témoins côtoyant chacun à leur manière le géant parisien.
Vu par Laurent Lachand (réalisateur pour Canal+)
«On filme Zlatan comme on filme Messi, comme on filmait Zidane. Il y a la qualité du joueur, qui amène des buts extraordinaires. Mais il dégage aussi une personnalité qui transparait à l’image. Il attire, il a quelque chose dans son attitude qui instinctivement synthétise la volonté de l’équipe, l’envie de dépassement, le talent… Naturellement, on va se diriger vers lui, parce qu’il touche autre chose que le jeu. Il a un physique impressionnant, tout passe par lui. On sait que c’est un joueur qui peut faire un geste incroyable à tout moment, du coup il y a un découpage, une préparation de l’utilisation des caméras. Les caméras qui sont derrière les buts, je leur demande souvent d’anticiper sur Zlatan avant qu’il ait le ballon. Un joueur comme lui va aiguiser la réalisation. Parce que Zlatan titulaire, c’est un grand match, forcément. Est-ce qu’il joue avec les caméras? L’ensemble des joueurs connaissent les emplacements des caméras. Contre Toulouse, le petit coup du revolver, il sait très bien que c’est un message passé indirectement à quelqu’un via la caméra.»
Vu par Amaury Leveaux (nageur et supporter du PSG)
«Rien que sa taille, ça fait toute la différence. J’ai vu France-Australie au Parc, de là où je vois d’habitude les matchs du PSG. Et j’avais l’impression que tous les joueurs faisaient 1m60. C’est compliqué de comparer avec la natation, mais le seul qui avait un gros truc, c’était Phelps: quand il nageait, tu savais qu’il allait se passer quelque chose. Mais ce n’est même pas comparable à Zlatan… Lui je l’ai vu deux ou trois fois, notamment lors de la soirée du titre. Je suis allé le voir, j’ai pris ma petite photo avec lui. C’est un truc que je déteste d’habitude, idolâtrer quelqu’un. Je l’ai fait par rapport à mes potes, pour les chambrer. Quand je suis arrivé vers lui il m’a dit ‘’Salut! T’es nageur non?’’ On a parlé trois ou quatre minutes, il était avec sa femme, j’allais pas le faire chier. Surtout pas lui! Ceci dit, il était surpris que je sois plus grand que lui.»
Vu par Johanna Fränden (journaliste suédoise à Paris pour Aftonbladet)
«Je l’ai rencontré pour la 1ere fois en 2009, quand il signe à Barcelone. Je lui avais demandé un commentaire sur la retraite d’Henrik Larsson. Il m’avait répondu ‘’Je ne parle pas à Aftonbladet, tais toi, n’essaie plus où ça va te coûter très cher’’. Pendant un an, on ne s’est pas parlé, alors que j’étais toute l’année à Barcelone, et que je courais derrière lui tous les jours. Quand il est retourné au Milan AC (2009), j’ai pu lui reparler mais en zone mixte. Au final, il n’avait pas parlé à Aftonbladet pendant 7 ans, on ne sait pas vraiment pourquoi… Il lit tout ce qui est écrit sur lui en Suède, et se tient informé de ce qui s’écrit sur lui dans la presse française. Il était devenu un peu paranoïaque, mais là il a mûri. Il a commencé à travailler avec une boite de communication qui lui a conseillé de reparler avec mon journal, qui est celui qui donne le ballon d’or suédois. C’est compliqué de travailler avec lui, parce que tu sais que tu risques beaucoup. Certains font de l’autocensure. Mais les Suédois lui pardonnent tout. Et puis maintenant, il porte vraiment l’équipe de Suède sur ses épaules, pas comme il y a 10 ans où il était le joker qui faisait n’importe quoi sur le terrain.»