FOOTBALLWissam Ben Yedder: «On attend encore plus de moi»

Wissam Ben Yedder: «On attend encore plus de moi»

FOOTBALLAprès un début de saison délicat, l’attaquant toulousain de 23 ans revient à son meilleur niveau…
Propos recueillis à Toulouse par Nicolas Stival

Propos recueillis à Toulouse par Nicolas Stival

Révélation de la saison dernière (15 buts et 4 passes décisives), Wissam Ben Yedder monte en régime comme l’a prouvée sa prestation samedi contre Nice (1-0), couronnée du but de la victoire, son deuxième dans cette Ligue 1. Confessions d’un buteur-né, conscient qu’il doit encore beaucoup marquer avant de postuler à l’équipe de France.

Avez-vous douté en début de saison?

Honnêtement, oui. Quand on ne marque pas, on se sent moins bien. On essaie de travailler deux fois plus.

C’est-à-dire?

Travailler devant le but, travailler son explosivité. Arriver à l’heure à l’entraînement et bosser un peu plus que les autres. Grâce à cela, j’ai retrouvé mes repères sur le terrain, et surtout j’ai marqué. J’ai mis deux buts en neuf matchs (plus une passe décisive). Ce ne sont pas des statistiques exceptionnelles, on attend encore plus de moi. Mais l’année dernière, j’avais commencé fort, puis j’ai eu ce petit creux avec l’équipe de France Espoirs. Cette saison, je débute moyennement mais j’espère redresser la barre.

Votre but de la tête contre Nice (1-0), samedi, est étonnant pour un joueur de 1,70 m.

J’avais une rage énorme en moi, une volonté d’aller chercher ce but. Au moment où je saute, je sais où je vais la mettre et je la place très bien. J’ai été récompensé et l’équipe aussi.

Continuez-vous à consigner vos buts dans un carnet après chaque rencontre?

Oui, bien sûr. Je note à chaque fois ce que j’ai fait pendant le match, si j’ai marqué ou non.

A la fin du dernier championnat, vous disiez vouloir améliorer votre total de 15 buts lors de la saison à venir…

C’est vrai. Je sais ce que je veux, mais je le garde dans un coin de ma tête. On verra à la fin du championnat.

Dans le 3-5-2 du TFC, vous pouvez être associé à Martin Braithwaite ou à Eden Ben Basat. Quelles sont les différences entre ces deux joueurs ?

Ben Basat s’appuie plus sur la technique, alors que Braithwaite aime prendre la profondeur. Ben Basat est aussi bon à la finition, ça se voit à l’entraînement. Il place le ballon où il veut. C’est pareil pour Braithwaite. Il y a deux places pour trois, mais le TFC peut compter sur trois bons attaquants.

Jusqu’où peut aller Toulouse, qui a connu un début de saison délicat?

On a rectifié le tir avec trois victoires sur les quatre derniers matchs. Il faut viser au moins le Top 10.

Vous êtes de nouveau sélectionnable en équipe de France, depuis la fin de votre suspension, le 1er octobre.

C’est terminé et cela fait du bien. S’il y a une place à prendre, je serai toujours présent. Pour le moment, je suis encore loin. J’essaie de marquer, marquer encore et on verra.

Que pensez-vous de l’inefficacité des attaquants de l’équipe de France?

Pour l’instant , ce n’est pas trop ça. Mais ce sont des avant-centres de talent, de grands joueurs qui évoluent dans de gros clubs. Avec la pression, ce n’est pas facile.