Frédéric Antonetti: «Je n’aime pas trop me regarder, et quand j’étais entraîneur c‘était pareil»

Frédéric Antonetti: «Je n’aime pas trop me regarder, et quand j’étais entraîneur c‘était pareil»

FOOTBALL – L’ancien coach de Rennes, reconverti consultant pour Canal+, raconte sa nouvelle vie loin des bancs, pour la première fois depuis 20 ans…
Frédéric Antonetti, ancien entraîneur de Rennes, nouveau consultant de Canal+, sur le plateau de l'émission "J+1".
Frédéric Antonetti, ancien entraîneur de Rennes, nouveau consultant de Canal+, sur le plateau de l'émission "J+1". - Photo Canal +
Antoine Maes

Antoine Maes

Cet été, Frédéric Antonetti a changé de vie. Après une vingtaine d’années sur les bancs d’équipes professionnelles (Bastia, Osaka, Saint-Etienne, Nice, puis Rennes), le Corse passe désormais ses week-end bien au chaud, devant sa télé. Consultant de l’émission « J + 1 » de Canal+, il fera ses grands débuts au Canal Football Club dimanche lors de PSG-Marseille. Mais à 52 ans, il compte bien revenir à un moment ou à un autre au bord des pelouses, où on ne l’entend plus pousser ses colères légendaires.

Première partie: Sa vie de consultant télé

Deuxième partie: Sa vie d’entraîneur

A quoi ressemble la nouvelle vie de Frédéric Antonetti?

Je peux m’occuper de mes affaires un peu mieux, parce que je les avais un peu délaissées. Mon occupation avec Canal est très intéressante, mais c’est sûr que c’est moins de pression. Passer en direct c’est toujours un peu difficile, parce qu’on n’a pas le droit à l’erreur. On a des sensations un peu similaires à celles d’un entraîneur, en moins fort. Je me suis formé sur le tas. Mais on parle de football et de jeu donc ça me convient.

Vous vous regardez après vos prestations en plateau, comme vous analysiez les matchs de vos équipes?

J’écoute surtout ceux qui sont des professionnels de la télé. Et puis moi je n’aime pas trop me regarder, et quand j’étais entraîneur c‘était pareil. Je pense que je peux faire un peu mieux, parce que parfois les mots ne sortent pas aussi facilement que je le voudrai.

C’est compliqué de parler de son ancienne équipe, ou d’analyser le travail de ses anciens collègues?

Ca peut l’être. On peut me répondre que je n’avais qu’à le faire quand j’y étais. D’abord je suis un défenseur de la Ligue 1, on ne peut pas me prendre en défaut là-dessus. Je pense qu’elle est trop critiquée par rapport aux moyens qui sont les siens. Si on donnait les moyens qu’ont les Anglais au football français, on serait capable de faire aussi bien. Parfois, la critique est difficile à supporter par rapport à ça, parce que nous, on le vit au quotidien. Mais je suis dans l’analyse, je vois la tactique, sans porter de jugement.

Sur Canal +, vous avez retrouvé des gens qui ont bien dû vous critiquer une fois…

La différence entre les autres consultants et moi, sans les citer, c’est que moi j’ai coaché plus de 700 matchs. Je sais la difficulté du métier d’entraîneur. Peut être que parfois les autres consultants n’ont pas cette expérience-là. Après, tout le monde à son avis. Je ne veux pas être le type qui dit « y a qu’à faire ci, y a qu’à faire ça ».

On vous a pris pour votre expertise ou pour votre côté bon client?

Faudrait demander à Canal… Je suis venu pour montrer une autre image que la caricature qu’on a faite de moi. Je ne renie pas ce que j’ai fait. J’ai sûrement fait des erreurs. Parfois dans la communication, ça, c’est évident. Parfois je n’ai pas été dans le calcul, mais c’est mon côté naturel qui primait. Je peux comprendre que parfois je puisse irriter quand je suis sur un banc.

Vous serez sur le plateau du CFC dimanche pour PSG-Marseille. Vous ne vous dites pas que vous pourriez être sur un des deux bancs?

D’abord, j’ai été content qu’on me propose le CFC sur une grosse affiche. Je vais essayer de faire ce que je sais faire. C’est vrai que pour une première fois, face à des gens qui sont habitués à ce genre d’exercice, ce n’est pas évident.