FOOTBALLLigue des champions: Giannelli Imbula, une jeunesse parisienne

Ligue des champions: Giannelli Imbula, une jeunesse parisienne

FOOTBALLLe milieu de terrain de l'OM est un véritable Francilien...
B.V.

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Jeudi vers 14 heures, Didier Deschamps pourrait définitivement changer la vie de Giannelli Imbula. Le sélectionneur de l’équipe de France n’a peut-être pas encore décidé s’il allait convoquer le milieu de Marseille chez les Bleus pour le match face à la Finlande -sans doute attend-il encore de le voir à l’épreuve du feu face à Dortmund mardi soir pour s’en convaincre- mais il sait sans doute que ça finira bien par arriver un jour si les petits cochons ne le mangent pas. Révélation de ce début de saison, élégant passeur, ce gaucher de 21 ans rappelle un peu Paul Pogba, avec qui beaucoup le voient former le milieu des Bleus à l’avenir.

S’il y parvient, il pourra remercier Guingamp, son club formateur, mais aussi l’OM. Lui qui n’avait pourtant pas caché «être pour le PSG» cet été a tout de suite eu sa chance chez le grand rival. «On était pour Paris quand on était plus jeunes, confirme Baissama Sankoh, son compère au centre de formation en Bretagne. Mais quand il a commencé à entrer dans le monde professionnel, peut-être qu’il aimait Paris, mais pas comme un vrai supporter. C’était pas le genre à avoir des posters au-dessus de son lit. Marseille est un grand club. Si on t’appelle ça fait forcément rêver. Que tu viennes de la région parisienne ou d’ailleurs.»

Une saison au centre de formation du PSG

Né à Vilvorde en Belgique, Imbula a passé toute sa jeunesse entre sa famille à Argenteuil et les Hauts-de-Seine, où il a joué pour le Racing. Robert Hadmar, formateur du club ciel et blanc, se souvient d’un gamin «avec du potentiel, mais pas pour autant un dieu du football». Baissama Sankoh, alors à Sarcelles, l’avait pourtant identifié «comme le danger n°1 dans l’équipe adverse», à une époque ou Imbula évoluait plus haut, en meneur de jeu. Repéré par le PSG, le jeune Giannelli passe alors une saison au centre de formation en 2005 avant d’être libéré.

«Quand on est jeune, partir en centre de formation, ce n’est pas forcément évident, explique Robert Hadmar. Giannelli a connu une année difficile, avec le décès d’un frère. Le PSG a eu conscience du souci familial et que le gamin avait besoin de la famille autour de lui.» Retour au Racing, puis Guingamp et l’explosion en Ligue 2, l’an passé. «Il ne me parle quasiment jamais de son passage au PSG, poursuit Sankoh, quatre titularisations avec Guingamp cette saison. Sans doute y avait-il meilleur que lui… Mais je crois qu’il n’a aucune rancœur, aucun regret là-dessus. Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui il ne regrette pas d’avoir fait le choix de Marseille.» L’OM non plus.