Jean-Christophe Bahebeck: «J’aimerais revenir au PSG fin juin»
FOOTBALL•Prêté à Valenciennes, l'espoir du PSG ne jouer pas contre son club en raison d'une blessure...A Valenciennes, propos recueillis par François Launay
Touché à la cuisse, Jean-Christophe Bahebeck ne pourra pas jouer contre le PSG mercredi au stade du Hainaut. Pourtant, l’attaquant valenciennois, originaire de la banlieue parisienne, n’a pas envie de rater ce match de gala face à son club formateur qui l’a prêté cette saison dans le Nord, après avoir déjà fait la même chose la saison dernière à Troyes. Même s’il ne s’y ‘est pas encore imposé Le champion du monde des moins de 20 ans, sous contrat dans la capitale jusqu’en 2016, parle de son club de cœur.
Que représente le PSG pour vous?
C’est tout pour moi. C’est grâce à ce club que je suis devenu pro. Je suis arrivé là-bas à 14 ans pour suivre ma pré-formation. Même si à la base, ce n’est pas forcément le club qui me faisait rêver quand j’étais gamin. Je préférais les clubs étrangers comme la Juventus ou Manchester United. Après, Paris restait quand même mon club préféré en France avec des joueurs comme Ronaldinho, Okocha, Arteta ou encore Hugo Leal.
Parlez-nous de votre premier match en pro avec le PSG…
C’était un quart de finale de Coupe de France contre Le Mans au Parc des Princes (le 2 mars 2011). J’étais rentré au jeu avec mon pote Neeskens Kebano qui joue maintenant à Charleroi. Et on avait marqué tous les deux en prolongation (victoire 2-0). Quand on est rentré chez nous, on n’y croyait toujours pas. Quand on a marqué, il y avait une ambiance fabuleuse au Parc. J’avais plus que des frissons. Après mon but, j’en tremblais encore et je me disais «mais c’est moi qui a marqué juste avant». Ce sont des souvenirs fabuleux et j’y repense souvent.
Depuis cette date, le PSG a beaucoup évolué avec l’arrivé des investisseurs qataris. Que pensez-vous de ce changement?
On attendait cette évolution depuis quelques années. Il fallait qu’on ait un grand club à Paris. Amener des joueurs comme Ibrahimovic, Cavani, Lavezzi ou Thiago Silva, c’est impressionnant. On dit que c’est peut-être une mauvaise politique pour les jeunes mais je ne suis pas sûr de ça. On voit que Adrien (Rabiot) et Hervin (Ongenda) grappillent du temps de jeu. C’est pas mal. De mon côté, je rêve de jouer dans cette équipe. A travers ces prêts à Troyes puis à Valenciennes, je souhaite prendre plus d’expérience et montrer que je suis capable de jouer dans cette équipe. J’aimerais revenir au PSG fin juin. A moi de prouver ce que je sais faire. Le titre de champion du monde des moins de 20 ans peut-être un avantage pour moi à condition de confirmer cette saison à VA .
La politique des stars au PSG n’est-elle pas un frein pour votre éclosion?
Si, ça peut être gênant. Les jeunes sont aussi l’âme du club. A ce titre, le départ de Mamadou Sakho à Liverpool m’a fait quelque chose. Même chose pour le prêt de Clément Chantôme à Toulouse. Je ne sais pas si ce sont des signaux négatifs mais ça interpelle. Mais ce n’est pas parce qu’on voit ces choses-là qu’il faut se dire que c’est mort. Il faut continuer à bosser et on verra bien à la fin.
Si vous marquez ce mercredi contre le PSG, quel sera votre sentiment?
Je suis désolé pour le PSG mais VA est dans une position délicate et on doit prendre des points. Je n’aurai pas d’états d’âmes à marquer. Même si je ne célèbrerai pas mon but.