On ne sait pas trop où s’est situé le déclic, mais la métamorphose est fascinante. Entre l’équipe de France quasi désespérante et assommée par la Lituanie en phases de poules et celle qui a facilement remporté l’Euro face au même adversaire hier soir (80-66), il y avait un monde d’écart. Sans doute une question de maturité. Cette génération qui l’on croyait maudite, que l’on avait vu si souvent flancher dans les matchs qui comptent - comme il y a deux ans face à l’Espagne déjà en finale de l’Euro - s’est cette fois-ci offert son premier titre majeur sans trembler, grâce notamment un deuxième quart temps hallucinant (31-12).

Tony Parker moyen, Batum et Diaw au top

Avec un Nicolas Batum retrouvé (17 points) et un Boris Diaw plus guerrier que jamais, elle n’a jamais eu peur malgré le match moyen du meilleur joueur du tournoi, Tony Parker (12 points). Dominatrice au rebond, euphorique après sa victoire héroïque face à l’Espagne en demi-finale vendredi, l’équipe de Vincent Collet ne pouvait pas laisser une nouvelle fois sa chance. Non seulement elle l’a fait, mais avec la manière. Il n’y avait pas de meilleure façon de fêter le premier titre de son histoire.

«Une grosse victoire d'équipe»

«On a fait notre meilleur match aujourd'hui. Depuis les quarts, on monte de niveau. Je suis aussi content que les joueurs. L'équipe avait envie. On a trouvé des relations de passes. On a marqué des points, on a fait un match plein», s'est félicité l’entraîneur Vincent Collet. Elu meilleur joueur du tournoi, Tony Parker savoure: «On est champion, c'est génial pour tout le sport français, tout le basket français. C'est une grosse victoire d'équipe. C'est différent d'un titre NBA car tu joues pour toute la nation.»