Euro féminin: «On fait de plus en plus peur», assure Sarah Bouhaddi
•FOOTBALL – La gardienne française assume l’étiquette de favorites de l’Euro suédois collée aux Bleues…Propos recueillis par Nicolas Stival
Sa mise à l’écart pendant un an, qui lui a fait rater le Mondial 2011, en Allemagne, n’est plus qu’un mauvais souvenir. Présente aux Jeux olympiques de Londres, en 2012, la Lyonnaise Sarah Bouhaddi (26 ans) reste la numéro une des gardiennes françaises. Vendredi, elle fêtera sa 68e sélection face à la Russie, pour le premier match de l’Euro suédois.
Vous considérez-vous comme favorites de cet Euro?
Forcément. Par rapport aux résultats de ces derniers temps, nous avons quand même pas mal progressé. Les autres équipes nous mettent dans cette catégorie.
Ressentez-vous ce changement de statut?
Oui. Quand on parle à certaines étrangères, en club ou ailleurs, elles nous disent que la France a beaucoup évolué. On fait de plus en plus peur.
L’équipe est-elle frustrée après ses deux dernières quatrièmes places ?
A la Coupe du monde 2011, c’était un bel objectif alors qu’aux Jeux olympiques de Londres (en 2012), il y avait de la frustration par rapport au contenu de la compétition. On méritait d’aller en finale. Mais c’était quand même un bon résultat. A l’Euro, nous devons faire mieux que l’an dernier. Pourquoi ne pas aller en finale et la remporter?
Quelles seront vos principales adversaires?
Les Allemandes et les Suédoises, qui évoluent de plus à domicile. Les Anglaises ne sont pas mal non plus. Mais il faut de se méfier de tout le monde.
Vous considérez-vous comme la titulaire indiscutable du poste de gardienne?
Actuellement, le sélectionneur (Bruno Bini) me fait confiance et m’aligne. On verra qui démarrera la compétition. Ce sera sans doute moi. Mais si je ne suis pas à la hauteur, il a la possibilité de changer. Il y a deux autres bonnes gardiennes. Je dois rester appliquée et concentrée.
Que penser de la dernière défaite, contre l’Australie (0-2)?
C’est toujours embêtant de perdre un match, mais il ne faut pas se tromper d’objectif. Nous étions en préparation, il y avait de la fatigue. Nous avons aussi commis des erreurs sur lesquelles nous travaillons pour ne pas les refaire pendant le championnat d’Europe.
Vous êtes directement impliquée sur le premier but australien…
C’est toujours embêtant pour l’équipe de faire une erreur, surtout quand il y a but derrière. C’est du passé, peut-être j’en ferai d’autres pendant la compétition, peut-être pas. Mais je n’ai vraiment pas le temps de gamberger, de me poser 36000 questions. Il faut se remobiliser.