CYCLISMETour de France 2013: La crédibilité de Lampre-Merida dans la lutte contre le dopage

Tour de France 2013: La crédibilité de Lampre-Merida dans la lutte contre le dopage

CYCLISME20 Minutes vous propose un classement des équipes en fonction de leur crédibilité dans la lutte contre le dopage...
La rédaction sport

La rédaction sport

LAMPRE-MERIDA

NOTE: *

Passif des coureurs sous contrat

Damiano Cunego: Son nom est cité dans l’affaire de Mantoue (voir plus bas), toujours en cours.

Filippo Pozzatto: En 2011, Filippo Pozzato (alors Katusha) admet avoir eu des échanges avec le Dr Ferrari. Devant le Comité olympique italien, il explique alors qu’il a utilisé les services du médecin pour s’entraîner (contre 40 à 50.000 euros à l’année). Le CONI (acronyme) le suspend, en septembre 2012, pour trois mois. Il s’engage par la suite avec la Lampre.

Maximiliano Richeze: Contrôlé positif en 2008 à un anabolisant sur le Circuit de la Sarthe chez l’équipe Navigare, il est alors interdit de Giro. Suspendu pendant trois mois par son équipe, il est blanchi par la fédération argentine, qui estime que le contrôle positif a été causé par un complément alimentaire périmé. Il rejoint Lampre en 2013.

Michele Scarponi: En 2006, son nom est lié à l’enquête sur les agissements du Dr Fuentes. Il avoue alors devant le CONI son engagement avec le médecin espagnol. En conséquences, il subit une suspension de 18 mois. En 2011, son nom est lié à l’enquête visant le Dr Ferrari. Il admet alors ses liens ce dernier, mais pour des tests sans rapports avec le dopage. Il est suspendu pendant trois mois et reçoit une amende de 10.000 euros.

Miguel Ubeto: Contrôlé positif le 16 avril 2013 au GW1516 sulfone. Est suspendu provisoirement.


Passif du staff

Giuseppe Saronni: Le directeur sportif de la Lampre est largement cité dans l’affaire de Mantoue et pourrait toujours être passible de poursuites judiciaires.

Orlando Maini: En 2001, alors qu’il est directeur sportif pour le Mercatone Uno (ancienne équipe de Pantani), il est acquitté par manque de preuves de l’accusation d’avoir administré des drogues dangereuses à ses cyclistes.

Piovani: Directeur sportif à la Lampre, il est arrêté en 1999 à la suite de fouilles dans des maisons de cyclistes (notamment Cipollini et Bortolami) et de membres de staff d’équipes. Sans suite.

Attitude de l’équipe face au dopage

L'équipe italienne a dû faire face à de nombreux cas de coureurs positifs: Raimondas Rumsas (2002), Cristian Muro, Patxi Vila et Paolo Bossoni (tous en 2008). Puis Ubeto, en 2013. D'autre part, l'équipe de Giuseppe Saronni n'a pas hésité à relancer des coureurs au passé entaché comme Lorenzo Bernucci, Alessandro Petacchi ou Michele Scarponi.

Surtout, l’équipe est toujours sous le coup de l’affaire Mantoue. En 2009, une enquête très poussée, basée sur des écoutes téléphoniques entre le pharmacien Negrelli et plusieurs membres de la Lampre met en lumière la vente prohibée de produits dopants comme de l’EPO, de l’éphedrine, de la testostérone et des corticoïdes. L’enquête assure que plusieurs coureurs de la Lampre ont traversé l’Italie pour aller voir le pharmacien autour de Mantoue. Des grands noms de l’équipe, comme Cunego, Ballan (maintenant chez BMC), ainsi que le directeur sportif Saronni pourraient être poursuivis en justice. L’équipe a adheré au MPCC, dont elle est un membre probatoire, dans la dernière fournée, début février 2013.

Le classement:

5 étoiles

Sojasun, Argos-Shimano

4 étoiles

Sky, Orica, FDJ.fr, Europcar, Cofidis, Garmin

3 étoiles

Vacansoleil, Lotto, AG2R, Cannondale, Omega, Belkin, BMC

2 étoiles

Euskaltel, Movistar, RadioShack, Saxo

1 étoile

Lampre, Astana, Katusha

Pourquoi un classement de crédibilité des équipes dans la lutte contre le dopage?

Retrouvez l'interview de Pierre Ballester, auteur de "Fin de cycles, autopsie d'un système corrompu"