Pendant que son voisin Nanterre fête encore son titre de champion de France, le Paris Levallois est en pleine révolution. Son président Francis Flamme a laissé officiellement sa place vendredi à Jean-Pierre Aubry, dont le premier objectif va être de «restructurer le club juridiquement et financièrement pour faire en sorte de repartir sur de nouvelles bases.» Bref, repartir de zéro, ou presque. Pour cela, il a notamment engagé l’ancien international et célèbre consultant Jacques Monclar, qui «aura carte blanche dans le domaine du sportif pour bâtir une équipe capable de terminer dans les quatre premiers la saison prochaine avec un budget bien défini».

Qui ne connaitra pas de spectaculaire envolée. En tout cas pour l’instant. Alors que se murmurait une arrivée des fonds qataris à la tête du club pour cet été, le Paris-Levallois ne deviendra pas PSG Basket avant au moins un an. «Officiellement, nous avons mandaté un cabinet d’avocat pour gérer les discussions avec QSI, explique Jean-Pierre Aubry. Le retour de cette consultation est: "Pas cette année, restructurez votre dossier et on verra l’année prochaine."»

«On souhaite fortement l’arrivée des Qataris»

Ancien basketteur et directeur de cabinet de Patrick Balkany, le nouveau président du PL estime que les Qataris «veulent d’abord continuer à structurer le foot et le hand» avant de se lancer dans l’aventure basket. Dès la saison prochaine, donc? «On le souhaite fortement, poursuit-il. Le PSG a toujours dit qu’il voulait faire un grand club dans la capitale, nous on souhaite faire partie de ce club omnisport. C’est un appel du pied. Il faut entre 12 et 15 millions pour construire un grand club européen, et nous on ne les trouvera pas. Alors si on peut trouver des partenaires capables d’investir dans le basket à Paris, allons-y!»

Aubry, qui s’est donné «une mission du deux ans» à la tête du club, Aubry a donc fait du rapprochement avec les Qataris l’une des principales missions de son mandat. Depuis que Nanterre a affirmé ne pas se reconnaitre dans le projet des propriétaires du PSG, son club est le seul candidat crédible en cas d’ouverture vers une section basket. «A nous de nous structurer pour être intéressants aux yeux des investisseurs» conclut le nouveau Président. Vainqueur de la Coupe de France mais absent des play-offs du championnat, le Paris-Levallois jouera plus que sa saison sur les parquets l’an prochain. Il jouera son avenir.