NBA: Gregg Popovich, ou quand les Spurs subissent la discipline militaire
VIDEORAMA – L’entraîneur des Spurs de San Antonio a un sacré caractère…R.A
Imaginez un membre de l’armée de l’air française coacher un club de Ligue 1. Bon, ça n’arrivera pas, mais le cas échéant, pas de sorties nocturnes ni de retard à l’entraînement. Nul ne sait comment les joueurs des Spurs occupent leurs soirées. A priori pas à faire les fous, la ville de San Antonio n’étant pas réputée pour ses distractions infinies. Plus facile pour se concentrer sur le basket. Et tant mieux pour les joueurs, évoluant sous les ordres du lieutenant-colonel Gregg Popovich.
Cet entraîneur de 64 ans n’a pas toujours connu la lisseté des parquets de basket. Jeune, il passa neuf ans dans l’US Air Force. Rigoureux et droit, il entend transmettre ces valeurs à ses hommes, à travers la tactique et la discipline. Quand ses boys ne respectent pas les ordres du Sergent Pop, ils subissent une belle soufflante. Les arbitres aussi se doivent d’être carrés, sous peine de se faire sévèrement gourmander. Quelques exemples de victimes…
Wolves – Spurs (Décembre 2010)
1.15 du 4e QT, les Spurs menés de 6 points. Les Wolves enchaînent avec un 3-pts et prennent neuf longueurs d’avance. Problème, Pop considère que le passeur décisif a fait un marché. Le tir encaissé derrière le met hors de lui. Il s’en prend violemment aux arbitres, jusqu’à rentrer en plein parquet pour les invectiver. Il n’a plus qu’à espérer qu’un petit écran installé dans les vestiaires diffuse le match.
Spurs – Thunders (Juin 2012)
Finale de conférence ouest. Début de 3e QT, les Spurs mènent de dix points sur le parquet d’Oklahoma. Kevin Durant en possession de la balle avec deux défenseurs sur le dos. Tiago Splitter lâche le marquage de Perkins et se précipite sur KD, pour en plus faire faute, après que Durant a tout de même mis son tir. Pop est furieux, gronde le Brésilien comme un gosse avant d’envoyer un remplaçant à son poste.
Cavaliers – Spurs (Mars 2013)
En plein milieu de 2e QT, les Cavs mènent 47-44. Boris Diaw est sur le point de tirer quand l’arbitre lui siffle une faute offensive. Bis repetita, Pop pénètre jusqu’au centre du parquet pour enguirlander l’arbitre. Puis, d’un naturel qui trahirait une routine, se dirige vers la sortie. Gregg agirait-il ainsi pour créer un électrochoc? Comme le dit le commentateur, «il en a marre de l’arbitrage mais probablement encore plus de la manière dont jouent ses joueurs».
Spurs – Thunders (Juin 2012)
Tendu, ce match. Estimant que son équipe ronronne un peu, Pop réclame un temps-mort. Après avoir demandé sarcastiquement à ses joueurs «s’ils s’amusaient bien», il leur montre le comportement qu’ils doivent adopter. Gregg Popovich a toujours su ce qu’il voulait: la victoire. Et du «sale».
Spurs – Thunders (Juin 2012)
Tendu, ce match. Estimant que son équipe ronronne un peu, Pop réclame un temps-mort. Après avoir demandé sarcastiquement à ses joueurs «s’ils s’amusaient bien», il leur montre le comportement qu’ils doivent adopter. Gregg Popovich a toujours su ce qu’il voulait: la victoire. Et du «sale».
Néanmoins, Gregg Popovich ne fait pas qu’aboyer. Il sait aussi taquiner les journalistes. Il faut bien une raison pour que les gens l’aiment, quand même. Gregg, c’est un peu le grand-père aussi tatillon qu’attachant. Le papy qui ne fait pas que de la résistance: qui gagne, aussi. Face à Miami, il dispute sa 5e finale de play-offs. Il a gagné les quatre précédentes.